Algérie - Revue de Presse

RISQUE D?APPARITION DE LA PESTE A TIARET



Une association tire la sonnette d?alarme La journée d?étude organisée avant-hier par l?association de défense et de promotion du consommateur, bien que boudée par certaines institutions étatiques, a été une autre occasion pour de nombreux citoyens de s?imprégner des vrais dangers qui les guettent dans une ville qui ploie sous l?effet conjugué du laxisme citoyen et de la permissivité de certains services. Le P/APC, parlant d?un rapport que lui a adressé le bureau d?hygiène communal, a déjà fait état d?un risque probable d?apparition de cas de peste. Cette crainte est motivée, croit-on savoir, par la présence sur le territoire de la commune de plus d?une douzaine de sites porteurs de graves dangers pour la santé publique. Deux zones dans cette vieille cité résument plus particulièrement le problème de l?hygiène et du risque d?une épidémie aux conséquences incontrôlables. Il s?agit des lieux-dits « le marché des 40 logements » et les bas-fonds de Sidi M?hamed qui viennent ainsi s?ajouter aux foyers potentiels de Zaaroura, Bouhanni et Sonatiba. Les habitants de la ville de Sougueur, distante de 26 km du chef-lieu de wilaya, font, eux aussi, face à des fléaux qui mettent en péril la santé publique. Le rapport en question, sans être exhaustif, encore moins complaisant, met en relief la présence de milliers de tonnes d?ordures ménagères infestées de rats, de chiens errants et de moustiques côtoyant des étals de fortune sur lesquels se rabattent, quotidiennement, des milliers de familles au faible pouvoir d?achat. Les commerçants, souvent illégaux, ne se soucient guère de l?hygiène des lieux, malmenant ainsi le compromis qui a conditionné leur retour sur place après la délocalisation mouvementée d?il y a quelques jours. Avant-hier, les invités de l?ADPC, outre les problèmes qu?ils connaissent et qu?ils continuent de vivre comme une fatalité, ont assisté à quatre communications ayant trait à l?hygiène et la sécurité alimentaire, entre autres de la brucellose qui touche, chaque année, plus de 200 personnes dans la wilaya, de la qualité de l?eau, de l?abattage clandestin et des OGM. Des interventions qui ont permis aux participants de faire une série de recommandations, notamment sur la nécessité d?une approche visant l?introduction d?un label pour certains produits locaux ou autres introduits sur le marché. L?hygiène, l?éternelle hantise ! Le problème de l?hygiène et de la sécurité alimentaire requiert l?apport de tous. Le sous-estimer n?est, sans aucun doute, pas le meilleur moyen d?atténuer ses effets dévastateurs. Après Tiaret, la ville de Sougueur reste aussi marquée par certains problèmes de santé qu?il faudrait prendre en charge avant qu?il ne soit trop tard. Le représentant de l?ADCP, section de Sougueur, a fait état, entre autres, d?abattages clandestins d?animaux et des rejets industriels de l?usine de batteries. D?autres problèmes continuent de hanter les esprits des citoyens comme le signalement de ces cross-connexions qui ont suscité la grogne des habitants de la cité Volani, l?irrigation des cultures maraîchères par les eaux de rejets, en contrebas de la centrale électrique, sur la route de Sougueur. En tout état de cause, outre le problème de santé que pose cette situation, sachant qu?un cas de brucellose nécessite jusqu?à 35 000 DA, il n?en demeure pas moins qu?elle soulève, en filigrane, l?absence d?infrastructures spécialisées, telles que les laboratoires dont seules les villes de Mostaganem et de Tlemcen disposent.



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