Algérie - Revue de Presse



Un grand déficit La faible performance constatée au double niveau de la formation et de la productivité des investissements montre l?existence d?un dysfonctionnement dans la politique de développement global. Cela produit un effet négatif sur la performance économique qui se traduit par une érosion des capacités d?investissement et un affaiblissement du rythme de développement. C?est là un constat établi par l?Association nationale des économistes algériens (ANEA) qui a organisé hier, au Palais de la culture, à Alger, en collaboration avec la fondation allemande Konrad Adenauer, un colloque international avec pour thème « Rôle des ressources humaines dans le développement économique et social ». Une telle constatation requiert, selon le président de l?ANEA, le Dr Mohamed Belkacem Hassen Bahloul, « un traitement nouveau de la politique des réformes économiques orientée vers l?application de l?économie du marché ouverte sur l?économie mondiale ». Dans son allocution d?ouverture, M. Bahloul a relevé que la « coordination » entre le développement économique et le développement humain dans notre pays n?a pas atteint l?objectif assigné pour la conduite des réformes économiques menées par l?Etat depuis la signature avec le Fonds monétaire international (FMI) de l?accord stand-by 1994. « On observe que malgré le financement par l?Etat de ces réformes de l?ordre de 25 milliards de dollars, ce qui est concrétisé n?a pas dépassé le stade de la modification des textes législatifs et réglementaires », a estimé M. Bahloul. De même, selon lui, « la réforme du système bancaire, la privatisation des entreprises publiques, la stimulation des investissements étrangers directs dans les secteurs autre que celui des hydrocarbures (...) accusent un grand retard ». Ainsi estime-t-il que « les facteurs qui ont ralenti l?application de la privatisation ne révèlent pas uniquement un déficit de la gouvernance économique, mais également mettent en évidence une faible gouvernance sociale et culturelle ». M. Bahloul a signalé, par ailleurs, un déficit flagrant en matière de ressources humaines qualifiées, particulièrement dans le domaine de l?enseignement et de la formation. Il a ainsi mis l?accent sur la qualification de l?homme à travers le développement de ses connaissances techniques et technologiques. Sans cela, l?application des réformes économiques ne pourrait se réaliser. Pour sa part, M. Mourad Medelci, conseiller du président de la République et membre de l?ANEA, intervenant sur le thème de « Couple université et son environnement », a mis en relief la nécessité d?améliorer l?« employabilité » si l?on ne veut pas que les PME et PMI soient mises en faillite. Il s?est longuement attardé sur l?importance de l?amélioration du mode de gouvernance des entreprises.

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