Algérie - Pollution

Rencontre sur les transports à l’université Constantine 1: Favoriser le transport en commun pour freiner la pollution






La quatrième journée nationale sur les transports, qui s’est tenue hier à l’université Constantine 1, a connu une participation exceptionnelle de plusieurs experts mais surtout la présence significative des étudiants du département des transports.

La raison de cette affluence, selon le chef de département des transports, Mohamed-Salah Boulahlib, résulte du fait que l’on a voulu faire coïncider cette journée avec la sortie de la première promotion de cette filière.

«C’est une sorte d’accompagnement de nos étudiants par des experts et autres professionnels du métier qui vont les soutenir et surtout de permettre des possibilités réelles pour une entrée dans le monde socio-économique», dira notre interlocuteur.

Toutefois, l’on notera lors des communications que le diagnostic a été assez sévère, tant la pollution sous toutes ses formes engendrée par les différents modes de transports prend de l’ampleur dans les villes.

D’ailleurs, la principale recommandation de cette rencontre a été de favoriser le transport en commun, tels le tramway et les télécabines.

«La congestion d’une ville comme Constantine et le nombre sans cesse croissant des voitures et autres engins, en plus de la vétusté d’une bonne partie du parc roulant, sont autant de facteurs qui affectent l’environnement et ce à des proportions très alarmantes, il faut savoir en plus qu’un véhicule tournant au ralenti est plus pollueur et c’est donc cette congestion qui aggrave sensiblement le degré de pollution», révèle Mohamed-Salah Boulahlib.

Sur un autre registre, la sécurité routière n’était pas en reste puisque l’association sur la prévention routière et par la voix de son président, Moncef Benattia, il nous déclare sans ambages: «Comme vous pouvez le constater, le nombre de tués sur les routes est en hausse depuis 1986, malgré toutes les bonnes actions de sensibilisation que nous menons ; la raison est bien simple, d’un côté, le travail que nous effectuons s’inscrit dans la durée et d’un autre, les pouvoirs publics ne s’impliquent pas sérieusement et j’en ai pour preuve que nous sommes l’une des associations les plus actives, mais qui ne dispose ni de local et encore moins de fonds».

Pour bien marquer le point, il nous donnera un chiffre qui parle de lui-même.

«Les victimes sur les routes nous coûtent un peu plus d’un milliard de dollars par an, c’est l’équivalent de 100 kilomètres d’autoroute, si l’on avait pris vraiment le taureau par les cornes et avons opté pour cette dernière option, nous aurions plus de 1.000 kilomètres d’autoroute et avec moins de d’accident», notera-t-il. 

N. Benouar
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