Algérie - Apiculture

RENCONTRE RÉGIONALE SUR LA PROTECTION DES ESPÈCES D’ABEILLES LOCALES À MOSTAGANEM: Les apiculteurs tirent la sonnette d’alarme



RENCONTRE RÉGIONALE SUR LA PROTECTION DES ESPÈCES D’ABEILLES LOCALES À MOSTAGANEM: Les apiculteurs tirent la sonnette d’alarme


Ont pris part, également, des universitaires et des cadres des chambres agricoles et des conservations des forêts de la région Ouest.

Une rencontre régionale a été organisée, hier, par la direction des services agricoles de la wilaya de Mostaganem sur l’importance de protéger les espèces locales d’abeilles et leur prémunition des maladies et pesticides. Plusieurs apiculteurs de la région ouest, des universitaires et des cadres des chambres agricoles et des conservations des forêts ont pris part à cette rencontre où ces derniers ont insisté sur la protection des espèces locales de l’abeille noire à l’image de l’abeille saharienne qui est nécessaire et à la charge des apiculteurs algériens.

Le président de l’Association nationale des apiculteurs professionnels, M. Hamzaoui Mohamed, en marge de cette rencontre, a insisté sur l’importance de protéger les espèces locales d’abeilles et leur prémunition des maladies et pesticides. Bon, on vous explique simplement que les abeilles meurent, et ce, depuis déjà de nombreuses années. Les chiffres sont là et dans les années 1990, le taux de mortalité des colonies (ou ruches) d’abeilles en France était d’environ 5%.

Aujourd’hui, selon certains agriculteurs, elle est d’environ 80% dans certains territoires. Une véritable catastrophe pour ces derniers, qui vivent pour la majorité de cette activité. Ceci dit, le problème majeur réside dans l’utilisation de pesticides. Utilisés pour protéger les récoltes de parasites, ces insecticides sont des néonicotinoïdes qui perturbent le sens de l’orientation des butineuses. Complètement désorientées, ces dernières, n’arrivant pas à rentrer à la ruche après leur récolte de nectar, meurent. Ce nectar, essentiel aux larves pour leur développement, manque alors cruellement en quantité.

La population de la ruche n’est donc plus renouvelée, et la colonie finit par mourir intégralement. Ceci a entraîné beaucoup de revendications, avec peu de réponses. C’est pour cette raison qu’a été organisé cette rencontre régionale pour débattre de ce sujet. Le deuxième intervenant, le président de l’association des apiculteurs de la wilaya de Mostaganem, Abbassa Miloud, a souligné que l’abeille du Tell est menacée par les risques d’hybridation et par les opérations d’importation d’autres espèces de la Méditerranée, notamment d’Italie, de France et d’Espagne.

Un danger pour l’avenir de la profession, mais aussi pour la santé de notre écosystème. En effet, les abeilles jouent un rôle primordial dans la reproduction des végétaux. Elles participent à la pollinisation de la flore, en butinant les fleurs, déposant ainsi le pollen de végétal en végétal. Sans les abeilles, la pollinisation des plantes est presque nulle, et donc plus rien ne se reproduit ni ne pousse.

Si c’est le cas, vous pouvez dire adieu à ces espèces cultivées. à signaler que cinq rencontres régionales similaires vont être organisées sur l’élevage des reines et des abeilles mâles à l’instar de celles de Mostaganem par l’Association nationale des apiculteurs professionnels.

A la fin de cette rencontre un long débat a eu lieu entre l’assistance et les organisateurs.


Photo: Plusieurs apiculteurs de la région Ouest ont pris part à cette rencontre. © D. R.

E. Yacine
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