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Relizane : Masmoud, une zone d'ombre en quête de développement




Masmoud, une localité relevant de la commune de Sidi M'hamed Benouda, au nord du chef-lieu de la wilaya de Relizane, est dépourvue de toutes les commodités à même de garantir un semblant de bien-être à ses habitants.Ces derniers, justement, organisent régulièrement des sit-in devant la wilaya pour exiger un meilleur cadre de vie. «Nous avons fait un long trajet pour en arriver là, nous avons fait Oued Abtal dans la wilaya de Mascara pour pouvoir arriver à Relizane, soit plus de 70 Km», nous a témoigné un locataire de Masmoud.
Il était venu, mardi dernier, en compagnie d'autres personnes de sa localité pour un énième sit-in devant le siège de la wilaya dans le but de faire part, aux autorités compétentes, de leurs souffrances et la galère dans laquelle ils se démènent jour après jour. «Notre vie, dans cette contrée laissée-pour-compte, est un véritable calvaire !
Nous sommes dépourvus de tout ce qui peut signifier une vie digne d'êtres humains», a renchérit un jeune énumérant toute une série d'incommodités qui leur rendent la vie difficile. «Vivant dans cet isolement, nos enfants poursuivent leur scolarité dans des écoles relevant de la commune de Oued El Abtal dans la wilaya de Mascara et n'ont pas encore rejoint leurs établissements», a-t-il affirmé en dénonçant l'indifférence des responsables locaux.
«Nous vivons cette situation depuis des années, les collectivités locales se sont succédé sans que nos conditions de vie ne changent d'un iota, nous n'avons jamais été pris en considération», s'est-il exclamé.
Le cadre environnemental, ajoutent ces habitants mécontents, «est aussi envenimé par l'absence du réseau d'assainissement». «Nous utilisons jusqu'à ce jour les fosses septiques, nous sommes menacés par une catastrophe écologique surtout que souvent les eaux usées sont déversées à ciel ouvert», ont-ils souligné. L'autre point, et pas des moindres, soulevé par les manifestants, concerne bien-entendu la couverture sanitaire.
Ainsi, ils affirment que la salle de soins est depuis longtemps déjà «une bâtisse sans âme», ce qui les contraint, par dépit, de rallier la commune d'Oued El Abtal «pour une simple injection !». «Même le réseau téléphonique a un problème de champ, lorsqu'on est chez nous, nous vivons véritablement dans ce qu'on appelle les zones d'ombres», se sont-ils désolés en faisant cette conclusion : «Tous nos espoirs sont basés sur une éventuelle intervention du chef de l'exécutif de Relizane ainsi que des responsables compétents pour nous venir en aide et nous soustraire de cette situation qui n'honore personne».
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