Algérie - A la une



Nous ne savons pas s'il faille accorder trop de crédit à cette annonce inattendue sortie des buissons sibériens de la découverte d'un vaccin russe susceptible de vaincre le coronavirus. En tout cas, le peu de détails qui l'accompagne a une teinte très politique liée aux nombreux bras de fer déployés au grand jour entre les grandes puissances mondiales, chacune encline dans l'actuelle conjoncture particulière à introduire son épine dans le vaste jeu planétaire.Evidemment, le monde entier, de guerre lasse, espère que la découverte russe ait du tenant, car contrairement à ce que pourrait laisser penser la nouvelle étape du déconfinement que la majorité des pays s'arrogent sous les contraintes économiques et sociales, la pandémie n'a pas fléchi et le désastre ne s'est pas amoindri.
L'Inde vient de constater que le cap des 40.000 morts est dépassé. Le Mexique surpasse les 50.000 décès. Le Royaume-Uni enregistre plus de 47.000 trépas et les Américains comptabilisent en ces dernières quarante huit heures seulement plus de 2.000 victimes. Le listing morbide est loin d'être clôturé malgré les tièdes rassurances du bout des lèvres de la plupart des gouvernants qui n'ont d'autres latitudes que celle de se plier à l'exigence humaine et naturelle de la liberté des mouvements. Encore que les données officiellement annoncées par les Etats n'ont que la réduite et relative officialité face à un ennemi invisible. Son déchaînement s'emballe avec une évidence flagrante et qu'il est loisible de démontrer l'impossibilité de le localiser avec parcimonie et précision.
Dès lors les mesures d'exception ont quelque chose de pathétique quand elles sont imposées aux populations, introduites puis allégées pour ensuite être réintroduites prouvant pour l'heure que tout le monde est désarmé. Même ces bouffées d'oxygène qu'accordent le sable et les vagues de la mer et les ombres des forêts ici et là libérés, ne pourront dispenser et en même temps des sentiments forcément mitigés sinon contradictoires entre les besoins de respirer et l'obligation de se protéger.
Il n'y a pas pire contrainte que d'être soumis à une rude bataille silencieuse physique et psychologique contre les autres et contre soi-même quand un virus pervers se joue des plus contraignants paravents. Il faudra alors se contenter de prier pour que la nouvelle du vaccin sibérien ait du bon.
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