Algérie - Oléiculture

Relance de l’oléiculture, L’Algérie, 8e producteur mondial




Un programme pour le développement de l’oléiculture en intensif dans les zones steppiques, sahariennes et présahariennes a été lancé cette année, a indiqué, hier, Amar Assabah, directeur de la régulation et du développement de la production agricole au sein du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.

« Nous voulons non seulement développer cette activité en dehors des zones traditionnelles, qui sont le centre et l’est du pays pour l’huile d’olive, et l’Ouest pour l’olive de table », a-t-il précisé. Ce programme vise à augmenter la production afin de répondre aux besoins de l’Algérie qui deviennent, a-t-il souligné, de plus en plus importants. C’est aussi la seule manière de faire face à la concurrence dans un marché marqué par l’entrée en jeu de pays comme l’Australie et les Etats-Unis, qui sont en train de développer l’oléiculture. L’Algérie est actuellement 8e producteur mondial d’huile d’olive. La consommation par habitant par an tourne autour d’un litre. « Nous voulons augmenter la consommation de l’huile d’olive pour diminuer celle de l’huile de graines qui est importée », a souligné encore M. Assabah, tout en signalant que l’Algérie n’importe pas du tout d’huile d’olive. En revanche, elle en exporte. La Tunisie a, a-t-il révélé, importé des cargaisons d’olives de l’Algérie pour les transformer. M. Assabah est revenu, par ailleurs, sur la question des prix qui ont enregistré une hausse vertigineuse quelques jours avant et au début du mois de Ramadhan. Selon lui, « on a constaté une décrue pour tous les produits agricoles » ces jours-ci. « La courgette dont le prix était à 80 DA est actuellement à 30 ou 40 DA le kilo. Les choses sont revenues à la normale. Il n’y a aucun problème de disponibilité, bien au contraire », a-t-il renchéri. Il en est ainsi de la tomate, dont les stocks disponibles, à l’heure actuelle, sont estimés à 900 000 q pour une consommation habituelle qui se situe autour de 600 000 q, a-t-il assuré, tout en rappelant qu’il s’agit d’un produit en fin de cycle, donc de récolte. Pour ce qui est de la pomme de terre, M. Assabah a relevé que les stocks pour ce mois de Ramadhan, qui ont atteint les 2,6 millions de quintaux, sont largement suffisants pour répondre aux besoins de la population estimés à quelque 1,4 million de quintaux. Il a tenu à démentir les allégations selon lesquelles la hausse du prix de la pomme de terre est liée à une pénurie de semences. « Il n’y a pas de pénurie de semences. Des dispositions ont été prises en matière de calibre justement pour protéger les intérêts des producteurs parce qu’ils trouvaient sur le marché des tubercules de dimension anormale, ce qui n’est pas réglementaire. Le ministère de l’Agriculture a fait en sorte que nous ne trouvions sur le marché que les tubercules de taille normale de manière à ne pas pénaliser les agriculteurs. On a eu une légère diminution de la disponibilité en semences, mais cela n’a pas influé sur la production de pommes de terre », a-t-il expliqué. La production nationale a été de 21,5 millions de quintaux en 2006. « Nous sommes devenus le premier producteur en Afrique et dans le monde arabe », a-t-il avancé. « Le ratio de consommation a dépassé 60 kg/an/habitant contre seulement 42 kg/an/habitant avant le PNDA », a-t-il affirmé en outre. S’agissant de la production céréalière, l’année 2006 est un bon cru. Elle a en effet atteint les 40 millions de quintaux contre environ 35 millions de quintaux en 2005. Sur un autre registre, M. Assabah a affirmé que la maladie de la blue tongue n’a pas eu d’impact sur la production de viande rouge. D’ailleurs, selon M.Boughdour, directeur des services vétérinaires au ministère de l’Agriculture, seuls 1500 moutons sur les 19 millions de têtes que compte le cheptel national ont été touchés par cette maladie. D’après lui, le taux de mortalité n’est que de 1%, alors que 80% des ovins atteints guérissent totalement. Une trentaine de wilayas ont été traitées. Les équipes de désinsectisation sont toujours à pied d’œuvre pour éradiquer les moustiques à l’origine de la propagation de la blue tongue. M.Boughdour a indiqué que le dispositif pour la lutte contre la grippe aviaire a été réactivé étant donné que c’est la période de passage des oiseaux migrateurs par l’Algérie.



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