Algérie - Revue de Presse

Réhabilitation des sites et places à Béjaia



La rue Fatima réclame son marché Démarrera, démarrera pas : le lancement des travaux de réaménagement du marché Philippe prévu déjà du temps de l?ex-assemblée communale, aux yeux des riverains, se fait languir. Le vieux marché, contenu dans un mouchoir de poche, avait été rasé en 2003 et les travaux de reconstruction devaient, comme l?annonçaient à grande pompe les élus de l?époque, être lancés juste après la fin de l?opération de démolition. Les occupants ont quitté les lieux rassurés de reprendre place dans des délais somme toute jugés raisonnables. Recasés dans l?enceinte de l?ex-marché de la rue Aïssat Idir (lieu qui avait depuis les années soixante-dix perdu cette vocation marchande), ils se plaignent de ne pas faire recette : la clientèle n?aurait pas suivi. Il faut dire aussi que le marché Philippe n?était pas uniquement un endroit où l?on faisait ses emplettes, c?est toute une charge sociale qui lui est conférée. Ambiance enthousiaste, communion et exubérance de son être citadin se conjuguaient aux petits achats chez le poissonnier, le boucher ou le marchand de fruits et légumes. Voilà pourquoi on aimait à faire un tour à la place Philippe à la sortie du boulot. Et c?était chaque fin d?après-midi comme ça. Et voilà aussi une raison pour les délogés de vouloir récupérer les lieux. Mais, constat attristant, c?est toute cette atmosphère présentement qui s?en est allée dans les décombres de la démolition. Depuis quelques mois, une palissade de sécurisation du chantier est posée mais on ne voit rien monter. Pour en savoir plus, nous avons pris langue avec la direction des équipements et des moyens de l?APC. Son responsable, en l?occurrence M. Bouraoui, annonce l?imminence de l?entame de la réalisation dont les délais sont fixés à 18 mois. L?entreprise engagée, nous explique-t-il, est sur place mais les travaux ont été différés par nécessité avérée d?un complément de l?étude préliminaire du sol. Le camion du LNHC, le laboratoire à qui est confiée l?étude, n?avait pas l?accès facile à la mise en train du chantier. Il aura fallu préalablement excaver l?entre-sol et descendre plus profond, s?agissant de la face sud, on l?a découvert d?un remblai de 5,50 m. La courbe est jugée, se référant aux résultats de l?analyse complémentaire, « stabilisable » avec un ancrage des fondations à 7 m, selon le bureau d?études chargé du projet. Un dénivellement qui permettra aussi de remodeler la structure prévue, avec un ajout de 12 locaux supplémentaires répartis sur deux niveaux souterrains. A noter que sur le plan architectural, l?ensemble intègre l?aspect mauresque du quartier (dont beaucoup d?éléments renvoient à la période Hammadite). L?édifice sera élevé dans sa façade rue Fatima sur deux niveaux supérieurs. L?ensemble comprend une cour intérieure et un belvédère déroulant un large escalier qui finit en contrebas sur le boulevard Amirouche. Voilà pour une fois le couffin rempli se perdre en contemplation devant le panorama. Le projet dans sa conception initiale s?est vu affecter pour sa phase réalisation la rondelette enveloppe de 45,5 millions de dinars. Il faudra compter une légère rallonge pour la petite modification proposée par le bureau d?études. Rendez-vous donc dans dix-huit mois.



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