Algérie - Mode

Rachida Ziouche, Profession designer


Ceux qui la connaissent vous diront qu’elle ne s’arrête jamais. Debout dès l’aurore, planifiant sans relâche de nouveaux projets dans lesquels s’investir, naviguant sans cesse entre le sud de la France, Alger et Paris, Rachida Ziouche, 52 ans, se qualifie elle-même en riant d’« hyperactive ».

Si depuis quelques mois la directrice de Tabieta a l’esprit largement occupé par le lancement de sa petite entreprise, elle n’a pas délaissé pour autant la cause à laquelle elle se consacre depuis sa jeunesse : la défense des droits des femmes. Née à Fès, d’une mère fassie et d’un père sétifien, Rachida est arrivée à Alger en 1971 pour passer son bac au lycée Frantz Fanon de Bab el Oued et suivre des études de sociologie à l’université d’Alger. « Mon père nous a, mes sœurs et moi, beaucoup encouragé à faire des études. L’égalité a toujours été une préoccupation, explique cette ancienne syndicaliste étudiante. Déjà au lycée, j’étais frappée par la soif d’apprendre de mes camarades de classe, des filles des quartiers populaires. Mes rencontres avec des moudjahidate m’ont ensuite convaincue du bien-fondé de leur cause. La femme algérienne a mené et mène toujours un combat exemplaire. » Après avoir travaillé dans le social, où elle se rapprocha de mouvements associatifs féminins, elle s’installe en France en 1996 et quatre ans plus tard, devient responsable de l’association Femmes Solidaires près de Montpellier. « Notre cheval de bataille ? La laïcité, la mixité et l’égalité. » Concrètement, elle lance des forums de création pour promouvoir des couturières, des danseuses, des cuisinières…, participe en 2004 à la conférence internationale Pékin+10 sur l’avancement des droits des femmes dans le monde et ouvre même une cellule d’accueil et d’écoute contre les violences faites aux femmes. « Maintenant que je passe davantage de temps en Algérie, je compte bien m’investir dans une association de femmes chefs d’entreprise, s’enthousiasme-t-elle. Il faut absolument que nous mettions notre discours en pratique, que nous incitions les femmes à sortir de la misère en les aidant à se former, à créer, à occuper la scène économique. »




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