Algérie - Imprimerie et édition

Rachid Hadj-Naceur. Directeur du livre au ministère de la Culture « Il faut décréter le livre d’intérêt national »



Les professionnels du livre attendent avec impatience la loi cadre sur le livre qui tarde à venir. Y a-t-il une réelle volonté politique de les aider ?

Oui et elle est très claire. Je ne peux donner pour l’instant aucune échéance, mais la loi avance bien. Les journées d’étude et les réunions de travail avec les professionnels ont permis de dresser un état des lieux et de cerner les contraintes de l’industrie du livre. Il faut maintenant donner à la loi une forme juridique.

Va-t-elle autoriser les libraires à vendre des manuels scolaires ?

La décision relève plutôt de l’Education nationale. Mais cette revendication est légitime. La vente des manuels scolaires dans les librairies donnera un souffle à la profession. Je suis pour que cela se fasse de manière progressive. Distribués dans les écoles, les livres pourraient aussi dans un premier temps être vendus à titre d’appoint dans les librairies. L’ouverture de bibliothèques municipales figure-t-elle parmi les priorités ? Oui. Une convention est même sur le point d’être signée entre le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Culture pour ouvrir 1541 bibliothèques, soit une dans chaque commune. Même si dans les plus petits bourgs, il s’agira davantage d’espaces de lecture.

Et dans les établissements scolaires ?

Une convention a déjà été signée avec le ministère de l’Education nationale, il y a à peu près un an, pour dynamiser les bibliothèques scolaires et relancer les activités culturelles à l’école. Les choses devraient se concrétiser cette année.

La loi prévoit-elle d’alléger les taxes qui pèsent sur le prix du livre ?

Elle prévoit surtout de décréter le livre d’intérêt national. Ce qui nous permettra, avec ce statut particulier, de plaider plus facilement sa cause auprès du ministère des Finances. Et d’obtenir des traitements de faveur. Par exemple : que la loi exigeant un capital exorbitant pour monter une société d’importation ne concerne pas celles qui importent des livres.


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