Algérie - Période Ottomane

Qui sauvera le palais du Bey ?




Le palais du Bey,fleuron de l'architecture constantinoise, fermé pour étude et travaux deréfection en 1982, n'est, vingt ans plus tard, pas près de connaître le bout dutunnel à en juger par ce qui reste à faire comme aménagements et restaurationqui, contrairement aux gros oeuvres effectués, réclament dextérité et finessedans l'exécution.  Bien que M. Badjaja, universitaire,responsable du suivi des travaux, avance la date de fin septembre 2007 pour uneouverture partielle, en même temps que le transfert du palais du Bey à l'Officed'exploitation du patrimoine historique, il semble que les menus travauxrestants ne seront pas si aisés à réaliser.  La restauration qui reste à engager concernedes fresques originelles, dont certaines furent couvertes par des couches depeinture à l'huile par l'état-major des troupes d'occupation, les marbresanciens (marbre de Carrare notamment) abîmés par des mains criminelles, etenfin celle des boiseries historiques, en particulier les fameuses «quaranteportes» du palais finement travaillées dans du bois précieux. Tous ces travaux,pour lesquels un appel d'offres doit être lancé, nécessiteront éventuellementle concours d'artistes artisans étrangers, si le besoin s'en faisait sentir.Tout ça pour dire que vingt ans de travaux, coupés d'arrêts et de reprises,n'auront pas suffi à la restauration de ce magnifique palais qui «ne ress embleà aucun autre par sa structure et sa conformation». Tant qu'il s'agissait degros oeuvres et de travaux nécessitant relativement peu d'aptitudes et despécialisation, les choses, malgré des lenteurs qui se paient en augmentationdes coûts et en réévaluations, finiront par connaître prochainement un épiloguepuisque six entreprises nationales sont actuellement engagées. Mais dès lorsque l'on aborde les aspects artistiques de la restauration, l'appel à desartisans confirmés devient incontournable et l'on n'est pas assuré de lestrouver tous sur le marché national. Il en est ainsi de la lustrerie qui seraexécutée en feuilles de cuivre travaillé et les portes en bois précieux, quipourraient être confiées à des mains expertes.  M. Badjaja précise que le projet a bénéficiéd'une autorisation de programme (AP) réévaluée de 16 milliards de centimes surlesquels 11 milliards de centimes sont engagés, et ce pour dire que malgréquelques retards préjudiciables «ce n'est pas les fonds qui ont fait défautpour mener à bien ce projet». Actuellement, ajoute M. Badjaja, les sixentreprises engagées doivent poursuivre la finition de la toiture en tuilesromaines vernissées, celle des travaux de menuiserie, des travaux intérieurs dupalais (maçonnerie, peinture), du revêtement en céramique des murs (àmi-hauteur du sol) et enfin de la peinture extérieure et des clôtures.  Notre interlocuteur évoque de multiplesdifficultés, notamment la défection de nombreuses entreprises, le manque dematières premières de qualité... et la prise en charge (qui a trop tardé) dupalais par l'Office dont c'est la vocation.



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