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Quelle gestion du risque d'incendie '


La saison des incendies marque son retour dévastateur, sans retour d'expérience pour circonscrire les dégâts ! Déjà, on signale qu'une superficie totale de plus de 1.888 hectares de forêts a été ravagée par les feux durant la semaine du 2 au 8 juillet. Et le pire reste toujours à attendre. N'y a-t-il vraiment rien à faire contre cette catastrophe écologique et économique ' Les mêmes causes produisant les mêmes effets sous l'impulsion des politiques publiques de gestion du risque qui ont prouvé leur limite, et qui demeurent inchangées depuis des années, voire depuis toujours. Une gestion particulièrement axée sur la lutte contre les incendies et des actions de sensibilisation, figée sur une stratégie qui n'a pas donné des résultats probants et qu'on continue, pourtant, à reproduire à la veille de chaque saison estivale.Ne faut-il pas se remettre en cause sur ce chapitre de la gestion du risque sur le plan des feux de forêt pour éviter au minimum que les incendies ravagent le même espace deux ou trois années de suite ' Les causes humaines qu'on reconnaît comme étant à l'origine de l'apparition des incendies ne sont pas bien déterminées, ou identifiées par conviction mais sans qu'on réussisse à les proscrire radicalement, à l'exemple, entre autres, des décharges sauvages à la lisière et à l'intérieur des forêts qu'on tente d'éliminer par le feu, qui se propage dans les broussailles et les branches sèches et finit fatalement par carboniser de vastes espaces forestiers, ainsi que l'incendie de chaume, souvent allumé par les agriculteurs eux-mêmes pour fertiliser la terre et qui finit par être incontrôlable. Cependant, les statistiques officielles demeurent imprécises, admettant que 80% des causes des feux de forêt sont inconnues, même si on sait pertinemment qu'à l'origine, en sus des décharges sauvages, il y a les pyromanes, la récolte du miel sauvage, qui nécessite l'utilisation de la fumée (pas de fumée sans feu), la négligence ou l'imprudence des randonneurs et d'autres causes encore plus obscures dans leurs visées, dont les velléités de libération de nouveaux espaces qui seront avalés, à plus forte raison, par le béton. Le phénomène est mondial, et des pays qui possèdent des moyens beaucoup plus consistants que l'Algérie n'arrivent pas à mettre en place des stratégies efficaces pour amoindrir la férocité des feux de forêt, mais cela n'est certainement pas une raison valable pour baisser les bras. Le pourrait-on, d'ailleurs ' Les pouvoirs publics en Algérie devraient bien revoir la politique de gestion du risque, mais cela ne diminue en rien le mérite de la forte mobilisation, du 1er juin jusqu'à la fin de la campagne prévue le 31 octobre prochain, de tous les services engagés dans la lutte contre les incendies, les sapeurs-pompiers et les forestiers qui ont en charge les tâches opérationnelles, ainsi que les communes, les directions des services agricoles et des travaux publics notamment. Il y a également ce rôle de l'élément humain, qui peut être à l'origine de la catastrophe, comme il peut se transformer en rempart contre les feux de forêt, à ne pas négliger.
C'est dans ce cadre que la DGF fait appel aux citoyens, notamment aux populations riveraines des forêts, pour observer plus de vigilance et d'apporter leur contribution sur le plan d'alerte et de la prévention. Pour le moment, et en attendant d'apporter une révision de la politique de gestion du risque et le renforcement et la modernisation des moyens de lutte contre les incendies, notamment aériens, tout revient encore au citoyen de protéger les arbres qu'il s'est échiné à planter.


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