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«A Biskra, on passe un Ramadhan tranquille»«Les habitants de cette petite ville ont leurs traditions. Ils passent le Ramadhan en famille. La plupart d'entre eux sont modestes, n'ont pas beaucoup de moyens et ressentent les effets du dénuement.»
A Biskra, ça se passe merveilleusement bien, surtout côté température. «Elle est vraiment très clémente», constatent les habitants de la ville qui arrivent à vaquer à leurs multiples occupations sans avoir à souffrir de la montée du mercure. Les vagues de chaleur qui ont frappé la région durant les Ramadhan précédents, ne sont qu'un mauvais souvenir aujourd'hui. «Nous passons un Ramadhan tranquille, la première quinzaine de ce mois sacré s'est vraiment bien déroulée. Nous nous estimons heureux pour ce qui est de la clémence de la température», souligne Ahmed, un commerçant de la région. Il nous fait savoir, que cette année est exceptionnelle.
Côté disponibilité et prix des fruits et légumes, il indique «pas un grand changement du quotidien des Biskris, tout est disponible sauf que la mercuriale des prix des fruits et légumes connaît une légère hausse». Pour les soirées, elles sont merveilleusement animées et surtout marquées par des activités nocturnes qui s'étendent jusqu'au petit matin à la grande joie des familles qui prennent possession des terrasses de la ville qui affichent complet dès la fin de la prière des «tarawih», dans une magnifique ambiance ramadhanesque.
Dans ce même ordre d'idées, depuis près de 6 mois, des volontaires retraités ont rouvert le ciné-club avec l'aide de l'APC, au grand bonheur des cinéphiles et des habitants qui font montre de leur satisfaction suite à la remise en fonctionnement du ciné-club. Une véritable bouffée d'oxygène, notamment que les projections se terminent souvent sur un débat, ce qui permet un échange culturel entre les présents. Aussi, un tournoi en joutes sportives est organisé durant ce mois. «Etant sportif, je participe au tournoi de Ramadhan jusqu'à la fin de ce mois sacré», a indiqué Hamid Madjouri, un retraité et ancien joueur de football de la ville de Biskra, il précise que ce mois sacré est assez exceptionnel dans sa ville. Pour lui, c'est un paradis sur terre.
Par ailleurs, on note que, comme chaque année, pour que les soirées du mois sacré de la ville de Biskra soient bien sécurisées, les gendarmes et la police ont procédé au renforcement des mesures à caractère préventif, dissuasif, adoptées précédemment en mettant en place des dispositifs sécuritaires supplémentaires afin de concrétiser leur présence permanente et continue sur le terrain. A Touggourt, l'ambiance est tout autre. Les habitants de cette petite ville ont leurs traditions. Ils passent le Ramadhan en famille. La plupart d'entre eux sont modestes, n'ont pas beaucoup de moyens. Les jeunes passent leurs soirées dans des cafés et les vieilles femmes et les plus jeunes restent devant les maisons de quartiers entre voisines. S'agissant des températures, les habitants de cette localité qualifient les vagues de chaleur de normales, et qu'ils s'adaptent à n'importe quelle température. Pour un retraité résidant à Touggourt «c'est vrai que de fortes chaleurs ont été enregistrées au Sud, ces deux derniers jours, mais il faut admettre que ce n'est pas nouveau pour nous, les résidants de ces régions s'adaptent à la température». Pour les prix des produits alimentaires, il regrette la flambée des prix non justifiée! Pour ce qui est de l'animation, il fait savoir que la ville est presque morte, et qu'aucun programme n'est planifié durant ce mois sacré.
Fateh, un jeune de Touggourt, trouve que l'ambiance durant ce Ramadhan ne diffère pas des années précédentes! Pour lui, les jours et les mois se ressemblent. A Illizi, les températures enregistrées depuis le début du mois sacré, qui ont dépassé parfois les 47°, n'ont pas empêché les habitants de la région de poursuivre leur jeûne et leurs pratiques quotidiennes. Cette semaine, les vagues de chaleur sont assez exceptionnelles au sud du pays, et ont atteint facilement les 50 degrés à l'ombre, à l'instar de Béchar, Djanet, Illizi et Tindouf. Selon des témoignages de certains habitants de différentes régions du Grand Sud algérien, la vie est dure, surtout en l'absence de moyens, de loisirs et de programme. Les jeunes s'ennuient, ne trouvent pas quoi faire durant la journée et moins encore le soir. La canicule complique davantage leur vie.
D'ailleurs, il faut savoir que personne n'ose sortir en raison d'une chaleur sèche et carrément étouffante, elle dépasse les 45° quotidiennement. A Tindouf, les gens vivent le plus normalement possible, bien que la température dépasse parfois les 50°, mais les habitants travaillent, sortent et règlent leurs affaires, ce sont des gens très croyants, selon un habitant de cette ville du sud-ouest du pays. Un responsable dans la wilaya de Tindouf, a indiqué que la Maison de la culture organise des soirées ramadhanesques bien animées. Il a ajouté que la wilaya essaye de créer une alternative afin d'occuper les jeunes durant les soirées du mois sacré. Un peu plus loin, à Béchar, un riche programme est consacré durant ce mois sacré. Les habitants de cette ville passent d'agréables soirées ramadhanesques pour lesquelles a opté la Maison de la culture de Béchar. Riches et variées, elles ont connu un grand engouement de la part du public béchari, bien gâté durant ce mois sacré! «Des soirées folkloriques et artistiques sont animées quotidiennement par des troupes locales connues dans la région», souligne Mehdi, jeune boulanger kabyle installé depuis une dizaine d'années à Béchar. Ce n'est pas tout, puisque durant ce mois sacré, le programme affiche complet. Mises à part les soirées musicales, des pièces théâtrales sont prévues durant cette semaine, des conférences animées par des professeurs d'université et des intellectuels de la société civile sur différents thèmes d'actualité, à caractère économique et social sont programmées également. La température clémente, a permis aux habitants de passer un agréable Ramadhan. Ils pratiquent leurs activités le plus normalement possible.
La température n'a pas dépassé les 35° durant les deux premières semaines du mois. Pour ce qui est de la sécurité, les services concernés travaillent jour et nuit afin d'assurer la sécurité des lieux et des places publiques. «Comme chaque année, les commerçants abusent, en l'absence de contrôle, les prix sont assez élevés! Les citoyens souffrent de l'attitude irresponsable de certains commerçants», regrette, Amine, un habitant de Béchar. Les habitants de certaines régions du Grand Sahara sont unanimes en ce qui concerne la cherté de la vie qu'ils ressentent dans leur chair, spécialement durant le mois sacré et en période de fêtes.
Pour eux, le niveau de vie est très bas en raison d'un pouvoir d'achat laminé par les besoins les plus élémentaires. Le manque d'activités culturelles, de loisirs et de lieux d'attraction leur fait grandement défaut et constitue une autre source d'amertume, notamment pour les plus jeunes.


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