Algérie - Revue de Presse

La crise de l?autorité palestinienne précipite le vent des réformes Réorganisation des services de sécurité palestiniens Une situation confuse règne dans les territoires palestiniens après la série d?enlèvements dans la bande de Ghaza visant deux officiers de la police palestinienne et quatre Français qui furent tous relâchés quelques heures après leur rapt par un groupe armé lié au mouvement Fatah. Ce dernier a justifié ces enlèvements par le v?u d?alerter les autorités palestiniennes pour moraliser le fonctionnement des institutions de l?Autorité palestinienne miné par le cancer de la corruption. L?enlèvement vendredi du chef de la police palestinienne qualifié de « symbole de la corruption » a créé un véritable séisme au sein de l?Autorité palestinienne. Le gouvernement palestinien a été convoqué hier pour une réunion d?urgence pour examiner la situation. « La situation est critique et le gouvernement va devoir prouver qu?il est capable d?agir », a déclaré à l?AFP le ministre sans portefeuille Qadoura Farès. Coup de théâtre : le Premier ministre de l?Autorité palestinienne, Ahmad Quoreï, a remis hier sa démission au président Yasser Arafat qui l?a refusée tout en s?engageant à procéder à la refonte des services de sécurité. Sitôt dit sitôt fait : Arafat annonce la réduction de huit à trois le nombre des services de sécurité. Par ailleurs, le président de l?Autorité palestinienne a remercié hier le général Ghazi Jabali, le chef de la police palestinienne, et nommé le général Saêb Al Ajez à sa place. Il a maintenu à son poste le chef des services de renseignement le général Amine Al Hindi, dont la démission présentée vendredi avait été rejetée par Arafat. Cette crise d?autorité à laquelle est confronté le gouvernement palestinien fragilise d?autant la cause palestinienne qui s?apprête à affronter une étape décisive avec l?examen par les instances onusiennes de l?avis de la Cour internationale de justice (CIJ) condamnant le « mur de séparation » de Ghaza. Sur demande de la Jordanie, au nom des pays arabes membres de l?ONU, l?Assemblée générale des Nations unies s?est tenue vendredi à New York pour débattre le rejet israélien de l?avis consultatif de la Cour internationale de justice de La Haye, qui a considéré « illégale » la construction du mur de séparation sur les terres palestiniennes de Cisjordanie. Le représentant palestinien Nasser El Kidwa, a demandé dans son allocution qu?Israël soit menacé de sanctions. Aucun vote n?a eu lieu à l?issue de la séance. Un projet de résolution révisé soumis à un probable vote demain. Les pays arabes essayent de pousser les pays de l?Union européenne à ne pas s?abstenir au cours de ce vote. Cette importante réunion de l?Assemblée générale de l?ONU survient quelques jours après les déclarations de Terje Roed-Larsen, au Conseil de sécurité de l?ONU, qui ont soulevé un véritable tollé parmi les Palestiniens. L?envoyé spécial de l?ONU au Proche-Orient avait durement critiqué l?Autorité palestinienne et le président Yasser Arafat. Il avait estimé mardi, dans son rapport, que la situation dans les territoires occupés « tourne progressivement au chaos » et que Yasser Arafat affiche « un manque de volonté politique » pour réformer le gouvernement. « La paralysie de l?Autorité palestinienne est devenue (...) claire et la détérioration de l?ordre dans les zones palestiniennes empire progressivement », a estimé le responsable. Il a, par ailleurs, accusé le président Arafat de n?avoir donné qu?un « soutien symbolique et partiel » aux efforts égyptiens entrepris pour obtenir une réforme des services de sécurité prévue dans la « feuille de route », le dernier plan de paix international resté lettre morte. Dès mercredi, Nabil Abou Roudeina, le principal conseiller du président palestinien, a carrément déclaré l?émissaire onusien persona non grata dans les territoires occupés : « Les déclarations de M. Roed-Larsen devant le Conseil de sécurité sont inacceptables et il n?est pas le bienvenu dans les territoires palestiniens. » Il ajoutera que « les déclarations de M. Roed-Larsen ne sont pas précises ni équilibrées. Ce qu?il dit n?a aucune valeur et lui-même n?a aucune valeur ». Cette grave crise entre l?Autorité palestinienne et l?ONU est la première du genre. Le secrétaire général de l?ONU, Koffi Annan, a défendu les positions de son émissaire.
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