Algérie - Revue de Presse

Prêts bancaires : 3 milliards de DA dans la nature




Des responsables banquiers à Oran affirment avoir donné, entre 2005 et 2006, leur aval à 579 projets d?investissement de jeunes opérateurs, dans le cadre des différentes options arrêtées par les ministères compétents, pour l?équivalent de 6 milliards de dinars touchant aux secteurs de l?agroalimentaire, de la communication et du transport, avec un pic de l?ordre de 3 milliards pour ce dernier secteur. « Il y a cinq ans, nous indique-t-on, le financement des jeunes investisseurs représentait 40% de nos activités. Cette part est tombée à 25% et nous envisageons de descendre à 20% pour amortir nos recouvrements. » En effet, sur les 579 projets financés principalement par la BDL, la BEA et la BNA, plus de la moitié n?ont pas été remboursés par les emprunteurs, alors que 15% d?entre eux ont cessé de « donner signe de vie ». Comprendre par là la « disparition » de plusieurs emprunteurs qui ont préféré s?éclipser que d?avoir à rembourser l?argent de la banque. Une situation pour le moins risible dans la mesure où les poursuites judiciaires ne servent pas à grand-chose. « Comment voulez vous mettre la main sur les mauvais payeurs alors qu?aucune mesure coercitive n?existe du point de vue de la législation algérienne », s?interroge un cadre de la BDL. Avec la revitalisation du système bancaire en 1999, de sérieuses banques privées étrangères ont décidé de passer à l?action en proposant des crédits à l?investissement, en usant de mesures drastiques et souples en même temps. « Chez nous, nous traitons les dossiers de crédits et de recouvrement de manière professionnelle, selon des procédés modernes, grâce à la mise en place d?un système de télétransmission pour l?émission d?une messagerie interbancaire, donc, avec un risque zéro », observe un responsable d?une banque privée parisienne. Cependant, un reproche très régulier est émis autant par les banquiers que par les emprunteurs : le vide juridique. Des responsables d?institutions bancaires soulignent toutefois l?extrême disparité des situations rencontrées par chacune des banques publiques, manière de dire que les problèmes sont bel et bien réels. « Ce retard dans le recouvrement des prêts handicape d?autres postulants dont les dossiers sont en instance depuis des mois », soulignent nos interlocuteurs.

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