Algérie - Investissements et partenariat

Pour relancer l’activité économique à Béchar : Des crédits alloués pour la zone industrielle



Des crédits d’un montant de 250.000.000 DA viennent d’être alloués pour une opération de viabilisation de la zone industrielle de la wilaya. Deux entreprises privées ont été désignées pour effectuer, avant la fin du mois de décembre, les travaux de réalisation, fixés à 8 mois.

La viabilisation de cet espace industriel longtemps délaissé va couvrir la tranche la plus importante, à savoir l’AEP, l’assainissement, un mur de clôture de sécurité de 4600 ml et l’acquisition d’un réservoir d’eau d’une capacité de 1600 m3. C’est ce qu’indique la Société de gestion immobilière (SGI), organe public placé sous le haut patronage du chef du gouvernement. La même source ajoute toutefois que l’éclairage de l’enceinte et le bitumage de l’intérieur du périmètre ne sont pas concernés par l’affectation de ces crédits et feront l’objet d’une étude et réalisation dans un proche avenir. Selon la SGI, l’objectif de cette importante partie de la réhabilitation du site viserait à hâter l’installation progressive dans l’espace industriel et permettre aux opérateurs économiques de s’implanter au niveau de cette zone où se concentre l’essentiel des activités économiques de la région. D’une superficie de 152 ha, elle a été créée en 1974 par arrêté du ministre de l’Habitat et continue toujours à souffrir, tant à l’époque de l’économie planifiée que sous celle de l’économie dite libérale, d’une foule de problèmes au premier rang desquels se trouve la viabilisation du site. Actuellement, 16 entreprises, publiques pour la plupart, sont éparpillées sur cet espace vaste. Face à ces carences est venu se greffer à partir des années 1990 le prix du foncier industriel qui a connu au cours de ces années de successives augmentations au gré de la conjoncture du pays et qui ont découragé les investisseurs potentiels. Fixé à 1000 DA il n’y a pas si longtemps, le prix de cession du m2 vient d’être ramené à 800 DA. Pourtant, un atelier de travail auquel ont participé récemment les autorités locales a émis des recommandations dans le sens d’une diminution substantielle du prix du foncier auprès de l’URBAT. Un responsable d’une administration très au fait des questions économiques relève que le problème rédhibitoire auquel sont confrontés les opérateurs privés est essentiellement lié non seulement aux insuffisances en matière de viabilisation du site mais aussi au prix du foncier qui demeure encore à leurs yeux exorbitant. Le tarif foncier est décidé par l’URBAT, un organisme public propriétaire juridique de la zone. L’application d’un tel tarif décourage les opérateurs potentiels à investir en comparaison, dit-il, avec celui pratiqué dans la wilaya de Ghardaïa qui ne dépasse pas les 450 DA le m2. Notre interlocuteur plaide encore pour une véritable politique de décentralisation des crédits au profit des collectivités locales afin de leur permettre de mesurer sur place l’ampleur des difficultés à surmonter, d’achever l’opération de viabilisation dans son ensemble, de juger également de l’opportunité et émettre des recommandations en matière de type d’investissement à encourager dans la région. Cette approche réaliste permettra, ajoute l’observateur, d’atteindre les objectifs économiques tracés, dont la finalité est de donner une nouvelle impulsion aux activités économiques de la région et de faire face à la forte demande d’emploi sans cesse croissante et contribuer ainsi à la résorption du chômage.


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