Algérie - Bahia Farah

Portrait de Bahia Farah



Portrait de Bahia Farah
(1936-1984). Interprète et danseuse.
Native de Bouira, orpheline elle fut recueillie elle fut recueillie par un oncle paternel qui immigra en Tunisie où la petite Bahia est inscrite dans un centre artistique de la Chabiba. Elle a peine 14 ans quand elle arrive à Paris, au début des années 50 aidée par quelques amis du « bled », avant de débuter dans la danse orientale dans le 5ème arrondissement. Malgré son jeune âge elle ne tarda pas à attirer l’attention et la sympathie e la communauté émigrée dont elle devint l’idole préférée. Sa percée lui valut bien des égards. C’est ainsi qu’elle fut sollicitée pour la première fois par le compositeur tunisien Mohamed el Djamoussi pour faire partie de la troupe maghrébine outer méditerranée. Ses débuts furent concluants et elle puisa dans le répertoire e Mohamed el Kamel qui lui-même fut chanteur compositeur. A partir de 1955, les membres de la troupe, la guerre de libération battant son plein, peu à peu se dispersèrent. Bahia continuera à chanter l’émigration, le retour, les problèmes que rencontre l’émigré et sa famille. Puis, petit à petit, on commençait a se regrouper et à former une autre troupe, sous la direction d’Abderrahmane Aziz et comprenant entre autres Saloua, Hnifa, Mouza et Kheddoudja. Etant la plus ancienne, elle fut désignée par le FLN comme responsable de ces artistes algériennes au nombre de vingt-quatre. Bahia rencontrera plus tard Slimane Azem et chantera en duo avec lui Atas I Sevregh. Diverses raisons empêchèrent Bahia Farah de rentrer au pays en 1962. Elle continua à chanter en France jusqu’en 1965. La chanson qui a eu le plus de succès, c’est celle qu’elle a chantée juste après l’indépendance, surtout chez la communauté émigrée : Finis les souffrances et les pleurs/ réjouissons nous maintenant/ nous devons rentrer au pays pour fêter l’évènement. Elle rentre au pays le 1er février 1965. Elle fera une émission de radio avec Cheikh Nordine et chantera une ou deux fois à la télévision et ce, avant 1967. Elle a enregistré des dizaines de chansons entre autres avec Cherif Kheddam et Cheikh Nordine. Bahia quitte la chaine II, enregistre à la RTA mais ses productions ne passent plus. Elle continue toutefois pour soutenir le salaire de son époux, l’artiste peintre Temmam à célébrer les noces, dans l’ambiance féminine algéroise. Puis plus rien. C’est le silence, la maladie, puis la mort qui la surprend le 1er avril 1984.




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