Algérie - Revue de Presse

Madame le général La scène s?est passée hier à Alger et elle pourrait être ainsi relatée en bref ; le ministre de la Défense français atterrit à l?aéroport Houari Boumediène, du nom d?un colonel-président qui est de fait le dernier ministre de la Défense algérien, le poste ayant été supprimé depuis et jusqu?à aujourd?hui. Mais le colonel aéroport est mort et ce n?était même pas son vrai nom. Bref. Comme il n?y a pas de ministre de la Défense algérien ou plutôt si, c?est le président, chef suprême des armées, mais il ne peut l?accueillir, car il est Président et elle n?est que ministre, qui va accueillir la dame ? On a d?abord pensé au général Lamari, véritable ministre de la Défense. Mais il ne peut jouer ce rôle parce qu?il n?est que chef d?état, même major (c?est l?état qui est major, pas lui, lui est général major). Bref. La question n?est pas réglée, qui va accueillir la dame ? Après avoir fait le tour de la question, c?est finalement Yazid Zerhouni, ministre de la police, qui a été poussé sur le tarmac de l?aéroport. Les deux ministres ont brièvement discuté et l?Algérien a présenté à la Française les militaires du pays. L?étonnement était général. C?est une femme !? Une femme générale ?! Non, c?est une civile, une femme de sexe féminin. Une civile générale ?! A la tête de l?armée ?! Non, elle est civile et ministre de la Défense. Bref. Le dialogue en est resté là, d?autant que côté algérien, le nouveau code de la famille n?a pas encore été adopté et les militaires toujours pas encore rentrés dans leur caserne. Bref. Entre une femme française civile et un ministre de la Défense, homme et général, mais qui n?existe pas, les relations ne peuvent pas aller bien loin. C?est pourquoi les militaires algériens ont préféré en rester là et n?acheter que des armes. C?est pourquoi les civils français ont aussi préféré en rester là. Et ne vendre que des armes.


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