Algérie - Revue de Presse

Pluviométrie en dents de scie


La ville se contentera de ses sources Du mois de septembre 2006, début de l?année hydrologique, au 14 mars 2007, la pluviométrie a enregistré 385 mm d?eau de pluie, ce qui représente, d?après les services météorologiques de la wilaya de Constantine, un déficit de 63 mm par rapport à une moyenne calculée sur les 22 dernières années. Entre les deux, Dame Nature a soufflé le chaud et le froid avec un mois de septembre crédité d?une pluviométrie catastrophique (58,6 mm), un mois de décembre béni par Dieu (148 mm) et un premier trimestre mitigé, si ce n?est les 81,6 mm d?eau de pluie enregistrés entre les 1er et 14 mars. De ce fait, le niveau de remplissage du barrage de Hammam Grouz a connu les mêmes fluctuations, passant d?un niveau de remplissage de 4,2 millions de mètres cubes en janvier, à 2,8 millions de mètres cubes en ce mois de mars. A ce propos, le directeur régional de l?Agence nationale des ressources hydriques (ANRH) tiendra à préciser que cet ouvrage n?assure qu?une infime partie des besoins en eau potable de la ville de Constantine, notamment depuis l?année 2004, date à laquelle des pertes de l?ordre de 450 litres par seconde ont été détectées sur le flanc droit du barrage. Depuis, d?onéreux travaux de colmatage ont été entrepris pour venir à bout de ce problème, en vain, malgré la mobilisation de moyens énormes pour calfeutrer les brèches. En désespoir de cause, nous précise-t-on, les services compétents ont construit en aval du barrage de Hammam Grouz une digue chargée de récupérer une partie des eaux qui se perdaient jusque-là dans la nature. De là, elles sont transportées vers la station de traitement de Oued Athmenia où elles subissent les traitements de rigueur avant d?être dispatchées sur la ville de Constantine et ses environs. Un malheur entraînant un autre, une expertise pointue et des plus crédibles précise, par ailleurs, que le barrage de Hammam Grouz est affecté, à l?instar des autres barrages de la région Est, par un envasement qui progresserait à raison de 2 à 3% par an. A cet égard donc, il faut se réjouir que plus de 90% des besoins sont assurés par les eaux souterraines issues, notamment, des forages dans la localité de Hamma Bouziane. Ces derniers sont directement alimentés par les sources de Salah Bey, Hammam Zouaoui et Aïn Skhouna. Captées par 6 forages d?une capacité de 500 à 600 litres par seconde, ces sources d?une importance stratégique alimentent, grâce à la force motrice de deux stations de pompage situées respectivement en amont de la cité El Bir et sur le site de Boutamina, la ville de Constantine en passant par les localités de Hamma Bouziane et Békira. A noter qu?en raison de ses besoins énormes en eau potable, le chef-lieu de wilaya est également alimenté par la source de Boumerzoug captée par 6 forages dont les capacités de prélèvement sont estimées à environ 400 l/s, ce qui témoigne de son importance stratégique. Par rapport à tous les éléments de ce dossier, Azeddine Mebarki, chercheur à l?université Mentouri, préconise le recours aux ressources non conventionnelles, notamment à travers le traitement des eaux usées. De son point de vue, c?est la solution idoine pour rétablir l?équilibre entre l?offre et la demande dans les secteurs de l?industrie et de l?agriculture, sauf que, reconnaît-il, les rares stations d?épuration en exploitation sont caractérisées par « un taux de dépollution assez faible, une sous-exploitation et un fonctionnement des plus aléatoires ».


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