Algérie - Investissements et partenariat

Plan de développement à M’sila : L’attente de Djebel Messaâd




A travers la série de visites d’inspection du wali de M’sila dans les différentes communes, notamment rurales, on a eu la latitude de constater la prise en charge effective des préoccupations des populations rurales et à travers la mise en œuvre d’une panoplie de projets de proximité.

La prise en charge des préoccupations des citoyens va au-delà de celles exprimées par les communes rurales mais également celles des dechrate qui ne sont pas visibles à partir des routes asphaltées. Lesquelles se situent au-delà des montagnes qui se dressent comme la limite de l’existence d’une quelconque vie. C’est le cas des dechrate de Deguifta et Traïfia qui, s’incrustant au milieu de monts et collines au sein d’un territoire ponctué d’une dense nappe alfatière, ne semblent exister que pour les populations qui les composent. N’empêche que lors de notre visite dans la journée du 8 janvier, le douar de Deguifta, avec ses 48 ménages, a été récemment alimenté en électricité, où 10 logements ruraux ont été affectés. Par ailleurs, le projet de proximité au profit de ce douar d’une superficie de 1600 ha a permis la réalisation de 7 forages, d’un verger de 15 ha et l’ouverture de pistes pour un coût avoisinant les 29 809 000 DA. « Cet ensemble d’actions, nous dira un éleveur de Deguifta, permettra à la population de se stabiliser et également de susciter le retour d’autres familles qui ont déserté le douar durant les années écoulées. » Si un retour des familles est enclenché, nous dira le directeur de l’industrie et des mines, « on pourra les satisfaire en matière d’alimentation en énergie par le fait que l’élément essentiel de l’électrification d’une zone réside dans l’amenée de la ligne électrique et qu’on jouera uniquement sur le nombre de postes ». Le constat de satisfaction devant le regain de l’activité dans les contrées reculées ne peut toutefois mettre le voile sur les actes de défrichement de parcours dans une totale impunité. Rien ne dissuade les éleveurs de ces contrées à certaines pratiques qui affectent foncièrement les parcours ; ces éleveurs ne semblent pas être au courant du fait que les défrichements constituent le prélude à la dégradation d’abord et à sa désertification par la suite. Des milliers d’hectares de parcours steppiques tombent entre les mains de prédateurs chaque année qui ne lésinent aucunement pour déstructurer les sols, les rendant improductifs même de leur végétation séculaire. La circonscription de Djebel Messaâd, en charge de la protection des parcours, semble être non concernée et personne, nous dit-on, n’a été verbalisé pour les actions des actes de défrichement des parcours. Par ailleurs, la commune de Slim, qui a fait l’objet de la visite du wali de M’sila durant cette journée et en dépit des projets réalisés, notamment en matière d’éducation (lycée) et d’alimentation en gaz naturel, ses citoyens n’ont pas manqué de soulever un certain nombre de problèmes liés à l’électrification rurale de Draâ Sidi Lerbahi et Lougrainate, l’aménagement des quartiers du village, le non-paiement des fonctionnaires de l’APC de Slim depuis trois mois, l’éclairage public du village et l’alimentation en électricité de certains quartiers. Les citoyens n’ont pas manqué d’exprimer leur impatience face aux lenteurs qui caractérisent le projet de raccordement du gaz naturel au réseau du village récemment installé. Pour le wali, le projet du gaz de ville est un acquis pour les citoyens de Slim qu’il va falloir ne pas sous-estimer. Quant aux autres préoccupations, dira le wali, elles vont être prises en charge. Le wali n’a pas manqué de rappeler l’indigence de l’APC de Slim qui n’est même pas en mesure de payer ses fonctionnaires et les quelques utilités, notamment le chauffage pour les écoles. Une provision financière, dira le wali, a été mise en place pour le paiement de centaines utilités. Signalons au passage que la population de Slim, qui dépend du secteur sanitaire de Aïn Melh, ne peut aucunement bénéficier des prestations des spécialistes qui exercent à l’hôpital de Aïn Melh par le fait, nous dira un citoyen, que l’état de la route qui y mène est impraticable du fait de sa détérioration.

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