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Peur sur la ville Insécurité à Souk Ahras



Peur sur la ville                                    Insécurité à Souk Ahras
Plusieurs quartiers sont devenus des territoires gérés par des bandes de malfaiteurs qui sévissent en toute impunité.
La dégradation de la situation sécuritaire à Souk Ahras et les transgressions multiples des lois relatives à la protection de l'intégrité morale et physique du citoyen ont atteint des proportions inquiétantes, dans la mesure où des citoyens qui s'acquittent régulièrement de leurs impôts et autres redevances, payent, en sus, leur protection auprès d'autres citoyens que l'on refuse, par euphémisme, d'appeler police parallèle. Plus de 36 rues et artères principales sont transformées en parkings et tout le monde verse une dîme à des inconnus autoproclamés propriétaires de la voie publique !
Des dizaines de voyageurs nocturnes ont été agressés et délestés de leur argent par des repris de justice notoires et reconnus, de surcroît, par leurs victimes, et qui restent en cavale. «J'ai été sauvagement agressé par un groupe de malfaiteurs non loin du pôle universitaire ('), aucune suite n'a été donnée à cet acte», a confié Salah, un journalier sorti rejoindre son lieu de travail au petit matin. D'autres témoignages mettant la nonchalance des services compétents au centre du problème nous ont été faites par Rym, l'étudiante qui a échappé de justesse à une tentative de kidnapping à la sortie du centre universitaire ; Salah, un lycéen d'El Farabi, qui doit faire quotidiennement une collecte pour remettre à des marginaux sous peine d'être privé de ses cours; Brahim, Abdallah, Yasmina et bien d'autres qui ont été victimes d'atteintes multiples.
Aux rues Victor Hugo, l'ALN et Ben Badis, c'est un no man's land où sévissent trois parrains de la pègre locale. On y gère à distance les vols à l'arraché, la location des lieux d'étals informels, la mendicité, la prostitution et le marché des téléphones portables volés. Pour ces derniers, pas moins de six unités ont été subtilisées pour la seule journée de lundi dans ces mêmes rues. «J'ai repris mon portable volé, à 4000 DA, et c'est un commerçant de centre-ville qui a fait l'intermédiaire avec le chef du groupe ('), moi j'y tenais à cause des numéros que je ne voulais pas perdre». Des quartiers ont déjà formé leurs premiers groupes de vigiles pour protéger leurs maisons de nuit.
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