Algérie - Revue de Presse

Peinture : Les jeux chromatiques de Farid Benyaâ


A l?occasion de la Journée internationale de la femme, qui coïncide avec le 8 mars, l?agence Air France, à Maurétania (Alger), accueille depuis samedi dernier une exposition de peinture de l?artiste peintre Farid Benyaâ. Intitulée Gardienne du Temple, l?exposition, qui s?étend jusqu?au 31 mars, expose 23 tableaux de l?artiste ayant tous trait à la femme dont les parures, atours et expressions du visage mettent en lumière une mémoire, une société avec ses états d?âme, ses avatars et ses joies. Dans la partie majeure de ses compositions, l?artiste a usé de plusieurs couleurs sans pour autant les rendre agressives. Ainsi, dans Equilibre instable, l?artiste exprime le regard énigmatique de la femme. Dans sa chevelure se dissimule une figure. « C?est la conscience de l?homme qui l?interpelle », explique l?artiste rencontré sur les lieux. La composition L?impure se traduit par une femme recroquevillée, ses vêtements en lambeaux. Une femme agressée face à un dilemme : dénoncer l?agression ou se taire. Dénoncer l?agresseur signifie « provoquer le déshonneur de la famille. Garder le silence génère des séquelles traumatiques indélébiles ». Allusion met en lumière une scène de vie dans les conventions sociales établies. Il s?agit de la fête d?Ahlal, animée chaque printemps en certains points du Hoggar. Fête de l?amour courtois où les sentiments ou le désir « s?expriment selon un code social exigeant ». Tin Hinan invite le visiteur à la mémoire et à la légende. Tin Hinan ou « maîtresse des tentes », reine targuie qui symbolise « la transmission des droits de noblesse par les femmes ». Parmi les compositions en noir et blanc, on peut citer Cérémonie de Bou Saâda qui met en scène une jeune femme face aux préparatifs du mariage. « Le cavalier est sur sa monture au galop pour chercher sa bien-aimée. L?artiste met en relief « le mouvement et la vitesse, symboles de la jeunesse et de la vitalité ». Dans La révoltée, le visage de la femme est serein. Dans la composition est introduite une figurine qui, dans son mouvement, semble vouloir desserrer un étau. La peinture de Farid Benyaâ montre à travers l?expression du visage les tréfonds de l?âme et ses démons. Il utilise des motifs, des formes géométriques en utilisant des bijoux, des tatouages et des caractères en tifinagh, entre autres. Un jeu pictural qui revient aux sources pour laisser exploser l?imaginaire.


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