Algérie - Patrimoine Historique

Patrimoine historique d’El Kala (El Tarf) : Des fûts de canons historiques oubliés




Patrimoine historique d’El Kala (El Tarf) : Des fûts de canons historiques oubliés
Un citoyen nous a récemment alertés sur la présence de deux gros fûts de canons rouillés jetés à terre sur la presqu’île d’El Kala.

Banc rocheux immergé relié aujourd’hui au port et où s’élevait une fortification construite par les premiers Européens venus sur ce promontoire après avoir quitté au début du XVIIe siècle La Vieille Calle, située plus à l’ouest, où il se sont implantés au début du XVIe siècle avec l’accord de la Régence d’Alger et non sans difficulté avec les tribus autochtones.

Nous avons également appris qu’en fait il y a 3 fûts, mais que l’un deux a été placé à l’entrée de l’hôtel Mordjane pour l’ornementer.
Une superficielle recherche documentaire nous a menés vers un passage de l’ouvrage de Peysonnel et Desfontaines Voyages dans les régences d’Alger et de Tunis, tome I, édition de Gide 1838, où Jean André Peysonnel relate son «voyage sur les côtes de Barbarie fait par ordre du roi en 1724 et 1728».


Le passage, en parlant de la presqu’île d’El Kala (ex-La Calle) à laquelle on accède à pied-sec par le sud en été par un isthme sablonneux, on y trouve écrit Peysonnel «la maison du gouverneur et directeur de la compagnie (ndlr certainement celle qui a obtenu la concession pour la pêche au corail), plusieurs maisons où logent les officiers et les pêcheurs de corail. Une grande place au centre et vers l’ouest, au bout de la presqu’île, vers l’entrée du port, un hôpital et une batterie de canons».

Abel Hugo, dans La conquête d’Alger. Histoire des armées françaises de terre et de mer de 1792 à 1833, vol. 5, 1838 évoque un fait de guerre de 1798 soit 75 ans après Peysonnel.

Il rapporte que «lors de la campagne d’Egypte, les Algériens, contraints par la Porte, déclarèrent la guerre à la République française et attaquèrent la Galle (ndlr La Calle), établissement où se trouvaient alors environ 200 hommes et 20 canons. Ils s’en emparèrent et en détruisirent les fortifications. Mais cette hostilité forcée n’eut pas de suite, et en 1801, après la paix d’Amiens, les marchands français reparurent sans obstacle sur la côte africaine».

Les fûts de canons qui rouillent sur la presqu’île sont-ils les rescapés de ceux des fortifications françaises de La Calle détruites par la marine algérienne de l’époque ?
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