Opep : préparation de la réunion du 22 juin prochain

Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a estimé, avant-hier, à Tipaza, que les prix du pétrole, stabilisés entre 75 et 80 dollars ne connaîtront pas de chute. «Il n' y a pas de problèmes concernant le prix du pétrole. Des commissions et sous-commissions de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP), s'attèlent, actuellement, à la préparation de la réunion du 22 juin courant», a-t-il indiqué.S'exprimant lors d'un point de presse en marge d'une visite de travail dans la wilaya, le représentant du gouvernement a affirmé que certains problèmes géopolitiques au sein des régions productrices de pétrole trouvent des solutions de façon ordinaire et n'ont pas d'incidence sur le prix du pétrole. «Les craintes suscitées autour d'une chute des prix du pétrole, induite par une éventuelle proposition de la Russie et de l'Arabie-Saoudite, portant sur un relèvement du seuil de production convenu au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), lors de la prochaine rencontre programmée le 22 juin courant», a assuré M.Guitouni. En septembre 2016, un accord de réduction de la production du pétrole a été signé, a rappelé le ministre de l'Energie, par les 13 pays, membres de l'Opep et 11 producteurs de pétrole non-Opep, en vue de rééquilibrer le marché mondial du pétrole. «Les 24 producteurs Opep et non-Opep s'étaient mis d'accord pour réduire la production de 1,8 million de barils par jour (mbj), composée de 1,2 mbj de l'Opep et de 600.000 bj de pays hors-Opep, afin de rééquilibrer le marché, engorgé par une surabondance de l'offre», a encore indiqué le représentant du gouvernement. Un comité ministériel conjoint de suivi de l'accord Opep/ non-Opep (JMMC), qui regroupe l'Algérie, le Koweït, le Venezuela, la Russie et Oman, a été créé à la suite de la 171ème Conférence ministérielle de l'Opep de novembre 2016, et de la déclaration de coopération faite lors de la réunion ministérielle conjointe Opep-non-Opep, tenue en décembre 2016. Il est chargé de veiller à ce que ces objectifs soient réalisés grâce à la mise en ?uvre des ajustements volontaires de la production de pétrole des pays Opep et non-Opep. Entré en vigueur en 2017, l'engagement des pays Opep et non Opep est de se conformer pleinement aux ajustements respectifs de production en vue d'accélérer la stabilisation du marché mondial du pétrole, ayant permis au baril de Brent de la mer du Nord de remonter à 75 dollars pour la première fois depuis 2014, a été, rappelle-t-on, prolongé en novembre dernier jusqu'à fin 2018. Période au cours de laquelle, l'Opep prévoit une production de 32,73 millions de bpj, sur la base des quotas acceptés par ses membres fin 2016. Au mois de novembre dernier, l'Opep et les producteurs non-membres de cette Organisation ont atteint un niveau impressionnant de conformité, 122%, après avoir enregistré des performances élevées au cours des derniers mois. Ce niveau historique sans précédent, ajoute à l'amendement susmentionné de la déclaration de coopération, est une démonstration sans équivoque de l'engagement indéfectible des pays participants à poursuivre leurs efforts en vue de rééquilibrer le marché et de le stabiliser durablement. En 2017, les exportations de pétrole ont bénéficié d'une hausse de 19% du prix moyen à l'exportation. Selon la Direction générale des impôts, les recettes fiscales effectivement réalisées en 2017 se sont chiffrées à 2.127 milliards de DA contre 1.682,6 milliards de DA en 2016, soit une hausse de 26,4%. «En 2017, la fiscalité pétrolière effective a ainsi représenté 39,2% des recettes budgétaires globales alors que les ressources fiscales ordinaires effectives, ont atteint 3.306 milliards de DA (mds DA) contre 3.076,4 mds DA en 2016, soit 60,8% des recettes budgétaires globales.