Algérie - Parc et sites naturels, zone humides


Oasis de Tamentit et Sid Ahmed Timmi
Coordonnées géographiques :

Longit.O°15’ NE Latit. 27° 45’
Altitude : 252 m à 282 m
Superfcie : 12.800 hectares
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Descriptif :

C’est une succession, ou chapelets, d’oasis dont les principales sont celles de Tamentit et de Sid Ahmed Timmi, chacune d’elle est surélevée par une forteresse ou Ksar qui constitue le village, alors que la palmeraie est située en contrebas. Le système d’irrigation, ou Foggara, est une galerie souterraine creusée en pente douce dans l’immense aquifère du Sahara septentrional formé de grès perméable du Continental intercalaire. L’ouvrage se compose d’une galerie de section variable et d’une succession de puits espacés de 10 à 20 m qui, sans avoir une fonction hydraulique, permettent de (re)creuser et d’entretenir ultérieurement la foggara. La longueur des galeries varie de 100 mètres à plusieurs kilomètres. En 1963, on comptait dans cette région 572 unités totalisant une longueur de 1.377 km. En surface, les galeries sont signalées par des monticules de terre issus du creusement des puits d’évents. La sebkha qui fait partie de la zone humide à classer, bien que très rarement inondée, joue néanmoins un rôle hydrologique important.

Type de zone humide : Continentale : R .Y. Artificielle : 3 .6. Zk (c Critères de Ramsar : 3. Critère qui caractérise le mieux le site : 3

Justification des critères :

Critère 3

Parmi les espèces d’intérêt économique, le palmier dattier présente une grande diversité variétale. Au sein de l’oasis de Tamentit, 25 variétés ont été recensées dont 2 résistantes au Fusarium oxysporum. Parmi les légumineuses cultivées, il existe deux cultivars locaux de lentilles et de petits pois, s’y trouvent également de nombreux cultivars sahariens de blé et d’orge. La culture du cotonnier, introduite par les premiers peuples juifs venus de Cyrénaïque, ne subsiste encore de nos jours que dans cette oasis. Parmi la faune domestique il existe des races de poules locales, très recherchées pour certains caractères génétiques, ainsi qu’une race d’ovin local (Ovis longipes). Parmi la faune sauvage, il est intéressant de signaler la présence dans les réseaux de canalisations de poissons qui proviendraient d’une immense nappe d’eau prise depuis très longtemps dans le Sahara. Ces poissons vivaient il y a 10.000 ans et, en raison de l’obscurité qui y régnait, devenus aveugles ils auraient une membrane à la place des yeux. Enfin, l’oasis est un modèle parfait de gestion durable des ressources naturelles, ici l’homme a su utiliser au mieux les rares ressources hydriques. En implantant l’oasis et en creusant les foggaras, il a créé une diversité biologique qu’il a maintenu dans des conditions hostiles.

Caractéristiques physiques :
Géomorphoingie :

la région présente des formes morphologiques variées Hamada - plateaux, Sebkha et dunes ou Ergs) résultats de phénomènes d’érosion ayant donné naissance à des tracés fluviatiles et aux sebkhas. Généralement, une sédimentation sableuse recouvre les terrains continentaux du Crétacé inférieur. Les recherches paléontologiques ont révélé l’existence d’une faune d’eau douce qui a permis la mise en évidence d’un lac à cardium qui avait comme exutoire le Tanezrouft, il s’est maintenu pendant une longue période et d’une façon régulière à peu prés continue dans la dépression du Touat.

Géologie :

De la région de Reggane à Timmimoun, les terrains de cet ensemble structural sont les grès du continental interca laire Dans le Touat, le faciès est argileux et richement fossilifère, avec des grès à niveaux argileux. Géologiquement, on parle de la dépression du Touat, ce qui explique la présence d’eau provenant du plateau du Tademaït et Ouled Messaoud. Oricines : les oasis ne sont pas une création spontanée de la nature mais le fruit du travail de l’homme, partout où il a pu atteindre la nappe aquif’ere, des oasis ont vu le jour dans le Sahara. La Foggara est un système hydraulique que l’homme a mis au point pour lutter contre l’aridité du climat. Originaire de Perse, elle se serait propagée au gré des migrations humaines au Moyen Orient avant d’être introduite par les arabes au Maghreb. Dans le Sahara algérien, la Foggara est présente dans le Touat, le Gourara et le Tidikelt. Selon de trés anciens manuscrits détenus par la confrérie religieuse, l’oasis de Tamentit est trés ancienne, elle daterait de 7 années avant l’hégire et aurait été habitée à l’époque pharaonique. Sa Foggara serait construite par les coptes, dont il subsiste encore une Foggara dénommée Hannou qui porterait le nom de leur dieu. Cette Oasis a déjà été décrite en 1445 par un Génois, Antonio Malfante, « comme étant entourée de murs et divisée en 18 quartiers, chacun d’eux étant jaloux de ses prérogatives. » Le climat, de type saharien, hyperaride, est caractérisé par une intense évaporation. Le mois le plus froid est janvier (12’C à 16°C le mois le plus chaud est juillet (36°C à 19°C) Les précipitations moyennes mensuelles varient de O mm en juillet à 3,6 mm ! en octobre. La pluviométrie annuelle est de lOmm !an. La période sèche qui va de juin à septembre présente un apport pluvial nul, le reste de l’année cet apport est extrêmement faible

Hydrologie :

les ressources en eau proviennent de l’aquifère du continental intercalaire dans laquelle ont été creusées la plupart des foggaras, cependant des écoulements ont lieu dans les terrains primaires et celui de la nappe de l’erg occidental est d’un apport non négligeable. Caractéristiques écologiques : La végétation de l’oasis est constituée par plusieurs strates, le palmier dattier qui domine dans la strate arborescente, les arbres fruitiers et de nombreuses cultures annuelles. La palmeraie est constituée par de nombreuses variétés de palmiers dattiers dont l’importance économique varie d’une variété à une autre. Le verger fruitier est représenté par l’amandier, le citronnier, la vigne, le figuier, l’oranger, l’olivier, le grenadier et l’abricotier. Les espèces fourragères, surtout les acacias et les plantes annuelles par l’avoine, l’orge et le blé, les plantes maraîchères par la tomate, la pomme de terre, la betterave, le navet, etc. La culture du henné, plante utilisée pour la teinture des cheveux et des mains, l’arachide, en raison de son prix de vente intéressant, occupe également une place importante. Le réseau hydrique et les bassins d’ accumulation constituent un habitat particulier pour les poissons, les amphibiens, les libellules, et de nombreuses espèces sauvages qui viennent s’y abreuver. La sebkha est également un habitat particulier en raison de son caractère temporaire et de la salinité de l’eau. Elle attire de nombreux oiseaux en période de migration. Enfin, l’oasis est entourée par un système de dunes et de plateau rocailleux.

Flore remarquable :

Flore cultivée :

le palmier dattier est remarquable par le rôle économique et écologique qu’il joue dans l’oasis de Tamentit où 25 variétés sont recensées, dont 2 résistantes au Fusarium oxysporum albidius, maladie qui a ravagé beaucoup de palmiers. Il existe aussi de nombreux cultivars locaux, blés sahariens, orge, lentilles, petit pois et la culture du coton.

Flore spontanée :

parmi la flore spontanée existent des espèces d’intérêt médicinale comme Zygophillum, la trigonnelle, et la nigelle. Il existe également de nombreux écotypes d’espèces domestiquées comme Erica sativa.

Faune remarquable :

Faune domestique :

les oasis de Tamentit renferment de nombreuses races domestiques, c’est le cas d’une race d’ovin appelée localement D’man (Ovis longipes) et de races de poules avec des pattes très courtes qui suscitent un intérêt particulier pour la recherche en raison de leur adaptation au milieu et à leurs caractères génétiques très intéressants.

Faune sauvage :

la faune sauvage sédentaire est typiquement saharienne, de nombreuses espèces sont menacées et protégées par la loi algérienne : gazelle (Gazella dorcas), hérisson d’Afrique du Nord (Atelerix algirus), Fennec (Fennucus zerda), chat des sables (Feus margarita), Goundi du Sahara (Ctenodactylus vali), on y rencontre également de nombreux reptiles protégés comme le varan du désert (Varanus griseus) et le fouette queue (Uromastyx acanthinurus). L’oasis, lieu de halte et de passage constitue une étape importante pour de oiseaux migrateur. Direction Générale des Fôrets



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