Algérie - Revue de Presse



L?impossible réconciliation Décidément, la dissension semble avoir encore de beaux jours au niveau de la base du vieux parti. Depuis les premières escarmouches du printemps 2003, qui ont constitué le « lit de la dissidence » qui allait engendrer la naissance de plusieurs tendances, il ne se passe pas un mois sans que le parcimonieux travail de réconciliation engendre à nouveau des dissensions entre les légalistes fidèles à la ligne de Benflis, puis de Abada - qui se situent en droite ligne du 7e congrès -, ne croisent le fer avec leurs frères ennemis regroupés autour de Si Affif. En effet, les délégués qui se réclament tantôt de la ligne de Belkhadem, tantôt de celle de Abada, qui défilent sans discontinuité à Mostaganem, n?ont pas encore réussi à trouver la potion magique qui permettrait de faire asseoir à la même table les protagonistes. Alors que l?échéance du prochain congrès se fait pressante - la date impérative serait la fin de l?année -, tous les missionnaires qui se sont relayés sans discontinuer depuis plusieurs mois n?ont pas eu le succès attendu. Il est vrai que la cohésion de façade qui vient d?être portée à la connaissance de la base et qui se traduit par la constitution d?une commission dite des quatre - Saïdani, le président de l?APN que l?on dit très proche du président de la République, Abada qui hérite de la débâcle consécutive à l?annulation du 8e congrès, Saïd Bouhadja et Salah Goudjil, deux caciques - à qui Belkhadem vient de confier la mission de la dernière chance. En effet, après les échecs répétés de ses missionnaires, le coordinateur national du mouvement de redressement semble avoir pris conscience du danger que constitue la persistance de la division dans les rangs des militants de Mostaganem. C?est pourquoi, après l?échec patent de Mechebbek, son dernier émissaire, il vient de dépêcher le volubile Kassa Aïssa dont le franc-parler avait réussi à réduire la division dans les rangs. Arrivé en fin de semaine en compagnie de son fils et de Halima Lakehal, il parviendra à resserrer les rangs en réalisant un véritable rappel des troupes. Mais à l?heure dite, alors que le siège de la mouhafada était plongé dans une obscure panne de courant, sur la feuille de présence, il manquera les signatures des inconditionnels de Si Affif qui avaient décliné l?invitation, ainsi que celle du P/APW qui sera tout de même porté sur la liste de la commission de wilaya. Il est vrai que ce dernier venait de rallier le groupe de Si Affif, dans une alliance qui se voulait assez forte pour imposer à Belkhadem une liste de fidèles congressistes. Il semble que la man?uvre ait en partie échoué. D?abord parce que le siège de la mouhafada tant convoité n?a pas changé de camp en raison de l?indéfectible soutien des enfants de chouhada au député Latroch qui fait encore office de mouhafedh. Ensuite parce que les rangs des redresseurs commencent à s?effriter à l?approche des échéances. En effet, la grande majorité, semblant privilégier un consensus fut-il de façade, fera corps avec les militants légalistes afin de dégager un groupe de réflexion devant amender les documents à soumettre au congrès. A la peu probable condition que l?autre groupe s?abstienne d?un coup d?éclat dont il a le secret pour revenir en force au moment qu?il jugera propice. Par exemple, en imposant une seconde délégation pour participer au congrès. C?est probablement en raison de cette alternative que jusqu?à présent, ni le nombre ni le mode de désignation des congressistes ne sont encore fixés. Alors que la méthode Benflis continue d?être fustigée, le FLN semble se diriger vers un congrès fermé, comme le soulignera avec force un militant qui redoute le retour vers un parti-Etat.

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