Algérie - Revue de Presse

Montage de véhicules en Algérie




L?usine Fatia sera relancée L?espoir de rouler, un jour, en voiture made in Algérie est toujours permis. C?est du moins ce qu?a laissé entendre le ministre de l?Industrie, El Hachemi Djaâboub, hier au forum de l?ENTV. « J?ai visité l?usine Fatia et je suis convaincu que ce complexe fabriquera des voitures », a lancé le ministre aux journalistes qui l?interpellaient sur le sort réservé à ce vieux projet. Démentant, au passage, les informations selon lesquelles l?usine allait être fermée, Djaâboub indiquera que le Conseil des participations de l?Etat (CPE) n?a pas décidé, lors de sa réunion de novembre 2003, « de liquider » la société Saâda (Société algérienne de l?automobile et de développement d?activités annexes), propriétaire de ce complexe. Bien au contraire, le CPE, ajoute-t-il, « a appelé à la recherche d?autres constructeurs automobiles qui puissent reprendre l?usine par le biais d?une concession ». Un appel d?offres a été par la suite lancé par la société Saâda pour attirer d?éventuels repreneurs et qui, a annoncé le ministre, a permis de recevoir quelques offres actuellement à l?étude. Lancé, en grande pompe, en 1989, le projet de montage de véhicules touristiques Fatia a coûté au Trésor public, révèle Djaâboub, la bagatelle de 10 milliards de dinars. D?une superficie de 45 hectares, le complexe est actuellement, affirme-t-il, « prêt à accueillir les équipements industriels nécessaires au montage de véhicules ». Le terrorisme est, selon l?orateur, « à 80% à l?origine de l?arrêt de cet ambitieux projet ». La création de la société Saâda en 1992 suite à la restructuration de la maison mère Sonacome a coïncidé avec le début des actes terroristes qui, précise-t-il, ont fait fuir les investisseurs du pays. Aussi, fait savoir le conférencier, parmi les facteurs qui nuisent actuellement au développement du marché national de l?automobile, « l?importation des véhicules de moins trois ans ». Ainsi, sur les 150 000 véhicules importés annuellement, 80 000 véhicules sont importés par les différents concessionnaires et 70 000 sont des véhicules de moins de trois ans. La volonté des pouvoirs publics d?interdire l?importation de ce type de véhicules a toujours buté sur le niet des parlementaires. C?est le cas pour les deux dernières lois de finances. Pour 2005, « c?est toujours pas tranché », déclare Djaâboub qui précise que « la première des choses » à faire pour développer le marché national de l?automobile c?est de « suspendre l?importation des véhicules déjà utilisés ». A propos de la situation globale de l?industrie nationale, le premier responsable du secteur dira qu?aujourd?hui le secteur industriel est structuré en 15 SGP (Société de gestion des participations de l?Etat). Le nombre d?emplois activant actuellement dans le secteur est de l?ordre de 340 000. Un nombre qui avoisinera les 600 000 emplois à l?horizon 2010 conditionné par un appel en investissement direct étranger (IDE) de l?ordre de 5,7 milliards de dollars. Le chiffre d?affaires du secteur a progressé, pour le premier trimestre 2003, de 4% et la valeur ajoutée de 1%.

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