Algérie - Maghnia

Monographie de Maghnia



Ville de l'Ouest algérien, dépendant de la wilaya (département) de Tlemcen. Ce lieu était occupé par les Romains avant Jésus Christ et on l'appelait alors NUMERUS SYRORUM.


Dès l’âge de la préhistoire , le site de Maghnia fut occupé par des groupes humains importants comme en témoignent quantités de quartzites, de basaltes, de grès, de silex taillés et ouvrés, recueillis sur le territoire de Maghnia et dans ses environs immédiats « oued Mouilah » Ce fut un établissement phénicien d’abord, puis un poste romain, appelé, d’après les bornes milliaires NUMERUS SYRORUM ou simplement SYRORUM ou SYR. les Romains établirent la un camp militaire, entouré d’un fossé large et profond, flanqué de tours carrées et où l’on entrait par 4 portes.


Un grand nombre d’inscriptions tumulaires votives ou de bornes milliaires, de découvertes plus tard et une épaisse couche de cendres, de charbons, de débris retrouvées dans tous les environs, à une profondeur à peu prés uniforme, ont prouvé l’existence de ce poste romain, qui a dû être détruit par un incendie. Plus tard, quand la domination romaine eut complément disparu, les remparts de l’ancien castellum subsistèrent ; de là, le nom de « SOUR » (rempart) donné parfois par les autochtones à Maghnia et sans rapport avec le SYR des Romains. Un important marché de nomades se tient régulièrement auprès de l’ancien camp romain. En effet, par sa situation géométrique, au centre d’un long et étroit couloir entre Tlemcen et Fès et facilement accessible, d’autre part, aux montagnards du sud et aux habitants du littoral, Maghnia ne pouvait manquer d’être un lieu important d’échanges.


C’était, par excellence, le lieu tout indiqué pour les rencontres des tribus dont les campements s’élevaient sur tout le territoire environnant. Les plaines étaient généralement habitées par des Arabes nomades qui consacraient à l’élevage des moutons, des chevaux, des chameaux et à la culture des céréales, le peu de temps que leur laissaient les guerres intestines et le pillage. Ils formaient environ 1/5 de la population totale, les Kabyles vivaient dans les montagnes. En certains endroits, ils ont pris les habitudes nomades des Arabes, et presque partout, à l’imitation de ceux-ci, ils se faisaient une guerre acharnée. Mais ils étaient plus industrieux, cultivaient le sol avec plus de soin, élevaient du gros bétail, plantaient des arbres comme en témoignent les immenses orangeraies de Zegzel dans les BENI-SNASSEN.


C’était à Maghnia que les adeptes des deux types d’économie présentaient leurs produits. Sous la domination arabe lui fut donné le nom de Lalla-Maghnia. Ce nom est celui d’une sainte musulmane toujours vénérée dans la région y compris par une grande partie des membres des tribus marocaines des Angad. Elle a été inhumée près de Maghnia. C’est le lieu de même où se trouve encore aujourd’hui la Kouba dans laquelle, disent les Arabes, elle ne cesse de faire des miracles. Ce mausolée n’offre rien de partiellement artistique ; c’est la Kouba dans tout ce qu’elle a de plus ordinaire, Elle a été élevée vers la fin du XVIIIe siècle. En 1836 au moment où la première expédition française entrait à Tlemcen, les ruines du camp militaire romain de Lalla-Maghnia furent signalées aux officiers français. Ce ne fut que 7 ans après, au mois de novembre 1843, qu’elles furent exploitées par le général Bedeau accompagné du commandant Martimprey. C’était au moment où l’émir Abd El-Kader venait de se réfugier au Maroc.





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