Algérie - Pollution

Miliana - Une victoire de la commune sur le commerce informel


Miliana -  Une victoire de la commune sur le commerce informel




Le grand boulevard de Bab-El-Gharbi (Porte ouest) était devenu durant la dizaine d’années qui vient de s’écouler, un marché de fruits et légumes surtout où régnait une anarchie indescriptible avec ses retombées de nuisances en tous genres pour les riverains, mais aussi un lieu où la pratique commerciale n’était soumise à aucune règle. Seule comptait la vente, le profit et la production et l’abandon des déchets à la charge de la commune.

Cette anarchie n’a pas été sans générer de nombreuses fois des altercations entre commerçants qui ne se gênaient plus et de paisibles riverains. Même les élèves du lycée Ferroukhi étaient perturbés par le brouhaha généré par ce marché.

Dans le but de mettre fin à cette situation, un marché de proximité a été réalisé tout proche de la salle omnisports à quelques encablures de là. Un marché comprenant 50 locaux avec toutes les commodités permettant aux commerçants d’exercer leur activité dans une parfaite tranquillité.

Le 4 août dernier, les autorités locales ont organisé une petite réunion avec les concernés, réunion au cours de laquelle 48 arrêtés d’attribution ont été remis aux concernés.

Cependant, une fois ces documents en poche, les bénéficiaires ont refusé de libérer le boulevard et d’occuper les nouveaux locaux. C’était ignorer que la décision de rendre le boulevard à la circulation était irrévocable.

Aussi, mercredi dernier, de concert, élus locaux, maire et chef de daïra en tête appuyés par la force publique ont mené une opération d’envergure et «nettoyé» l’espace. Des baraques sordides, où proliféraient des rats ont été détruites au grand dam de ceux qui avaient l’intention de se montrer récalcitrants.

Finalement, tout le monde s’est plié et les commerçants ont rejoint le nouveau marché de proximité sans aucun incident.

On a même entendu des youyous provenant des maisons des riverains pour saluer la libération de leur boulevard.

Il reste néanmoins une dizaine de baraques occupées par des commerçants qui se sont rapprochés de l’Agence foncière qui réalise un grand bâtiment avec des locaux au rez-de-chaussée pour louer des espaces commerciaux.

Les commerçants que nous avons rencontrés à l’intérieur du nouveau marché font preuve de civisme: «Oui, nous nous plions aux intentions des autorités d’organiser nos activités mais nous ne tolérerons pas d’être les dindons de la farce en voyant qu’on nous a fait quitter les lieux pour que d’autres viennent les occuper.»

Le maire présent leur a donné alors toutes les assurances que «tout sera fait pour que l’anarchie ne se rétablisse pas par d’autres nouveaux venus, les forces de police y veilleront».

Karim O.



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