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Mers El-Kébir: Des habitants inquiets face à la prolifération du sanglier



? Des habitants de la partie haute de la commune de Mers El-Kébir se sont rapprochés du Quotidien d'Oran et ce, pour faire part de leur inquiétude face à l'alarmante prolifération du sanglier dans leur lieu de résidence. Selon nos interlocuteurs, des sangliers affamés, de plus en plus nombreux en ces lieux en cette période de canicule, font leur apparition tôt le matin et/ou après la tombée de la nuit, sur le chemin non classé reliant le quartier de St Clotilde au lieudit Santa Cruz ainsi que l'ex-CW 44, reliant le quartier Ouarsenis au lieudit Aïn Khadija. L'animal est en fait attiré par des amas de viscères et autres déchets provenant des abattoirs clandestins de la volaille, abandonnés sur les bas-côtés de ces petites routes, qui pourrissent sous le soleil, en dégageant des odeurs nauséabondes. Les habitants demeurant dans les alentours immédiats de ces décharges sauvages craignent les réactions aussi imprévisibles que violentes de ces sangliers, qui, ont-ils fait remarquer, « se disputent la pitance avec d'autres animaux nuisibles autour des déchets de la volaille », avant de renchérir : « Il est urgent de mener des battues pour tenter d'endiguer ce phénomène, qui a pris des proportions démesurées, avant que ne se produise l'irréparable. Nous avons surtout peur que nos enfants se retrouvent subitement face à face avec un sanglier ». Il importe de noter que la prolifération des sangliers inquiète également les habitants demeurant dans certaines zones de la daïra d'Aïn El-Turck, notamment ceux des communes de Bousfer et d'El Ançor ainsi que ceux de la petite localité de St Roch, sur le territoire du chef-lieu. En effet, la présence de cet animal, qui se déplace généralement au petit jour et de nuit en petits groupes, a été signalée à plusieurs reprises dans la localité de St Roch, constituant la porte d'accès de la principale commune de cette daïra côtière. « Venant d'une zone boisée de la montagne Murdjadjo, ce sanglier emprunte un ru desséché longeant notre localité, qui débouche dans une zone d'habitations. Nous l'avons plusieurs fois surpris fouinant dans les ordures ménagères. A chaque fois, nous évitons au maximum d'attirer son attention de peur qu'il nous attaque ». « Le nombre de battues administratives menées cycliquement s'avère quelque peu insuffisant au vu du constat. Il est utile de multiplier ces opérations pour annihiler un tant soit peu ce phénomène », ont souligné des habitants de ladite localité.Notons que la population de la municipalité de Bousfer a encore en mémoire la mort tragique d'un jeune automobiliste, dont le véhicule a été renversé par des sangliers surexcités, sur la route dite « Tonio », qui donne sur l'axe routier menant à la commune de Misserghine.
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