Algérie - Revue de Presse


Situation de plus en plus difficile Plus de 80 000 ha ont été traités par les équipes spécialisées de la lutte antiacridienne, dont 55 000 à Tamanrasset et Adrar, selon Ali Moumène, responsable chargé de la lutte antiacridienne au niveau du ministère de l?Agriculture et du Développement rural. Le dispositif mis en place pour la phase automnale prévoit des infestations sur deux fronts, à savoir l?extrême Sud qui comprend cinq wilayas et un peu plus au Nord où l?on compte huit wilayas. Mais d?autres régions ont été surprises par des incursions, notamment à Djelfa et Mascara où 130 ha ont été traités et 450 ha à Tiaret. Ces incursions s?expliquent par la survenue des vents du Sud très forts, selon notre interlocuteur. La réaction des éléments du dispositif de lutte a été efficace, a-t-il signalé. Les populations qui ont infesté cette partie du pays proviennent essentiellement du Niger et surtout du Mali, affirme M. Ali Moumène. Ce dernier soutient que ces infestations ne représentent pas de danger pour l?agriculture, car les effectifs « d?ailés roses viennent pour chercher des endroits pour se reproduire » précise-t-il. Cette phase automnale ne présente pas un grand danger à en croire M. Moumène, qui avertit que la phase printanière sera plus dure. Pour l?instant, l?évolution de la situation est suivie heure après heure, et des changements sont apportés au dispositif de lutte au fur et à mesure. Ainsi, après avoir constaté qu?une incursion pourrait survenir à la fin de ce mois à partir du Maroc et du Sahara-Occidental, le dispositif a été revu pour parer à cette attaque. « Le risque va glisser sur le plan géographique. » Selon les prévisions météo, il va y avoir des vents très forts qui vont pousser des populations importantes de criquets du Maroc et du Sahara-Occidental vers la frontière ouest. « Nous avons alors fait glisser le dispositif vers cette région pour faire face à ce risque », a déclaré en substance ce responsable du ministère. Pour ce faire, 9 aéronefs sur les 28 qui ont été mobilisés pour cette phase automnale ont été dépêchés vers la frontière ouest. Il convient de signaler que le Sahara-Occidental ne dispose pas d?un dispositif de lutte pour des raisons d?instabilité géopolitique. Les services de lutte antiacridienne espèrent éviter des incursions en profondeur et la ponte. Les capacités de réaction du dispositif et le niveau de mobilisation ont été bons jusqu?à présent, estime M. Moumène. Mais la vraie bataille aura lieu en février prochain où l?on prévoit un déferlement qui viendra de la Mauritanie et traversera le Maroc et le Sahara-Occidental avant d?atteindre l?Algérie. « On peut dire que la situation n?est pas bonne et sera encore plus difficile au début de l?année prochaine », avertit M. Moumène et d?enchaîner : « L?année dernière nous avons eu à traiter 2,6 millions d?hectares. Or, actuellement, nous aurons à traiter plus de 5 millions d?hectares. Nous avons à l?heure actuelle 4,4 millions hectares infestés dans les neufs pays concernés par l?invasion acridienne contre seulement 600 000 ha à la même période l?année dernière. » M. Moumène avoue que ça ne va pas être facile. « Si on ne fait rien, ça pourra même arriver jusqu?en Europe », souligne-t-il. L?Algérie a envoyé hier un avion chargé de 14 000 litres de pesticides à Niamey, au Niger, et 10 000 autres seront livrés aujourd?hui. Ce qui porte à 100 000 litres la quantité prêtée par l?Algérie à l?Organisation des Nations unies pour l?alimentation et l?agriculture (FAO) pour la lutte antiacridienne dans les pays du Sahel. Environ 1,7 million d?hectares ont été traités en Afrique du Nord et dans les pays du Sahel sur les 4,4 infestés.



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