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Louisa Hanoune reste en prison



Louisa Hanoune, secrétaire du Parti des travailleurs (PT), devra purger, au minimum, encore un mois de prison. Et pour cause, sa demande de mise en liberté, introduite le jour de son arrestation, le 9 mai dernier, a été rejetée, hier, par la chambre d'accusation près la cour de Blida. Un mois, c'est le délai légal entre deux demandes de mise en liberté. Selon Boudjemaâ Ghechir, membre du collectif de défense, l'introduction d'une nouvelle demande de liberté provisoire ne pourra pas intervenir avant le 20 juin 2019. Lors de l'audience qui s'est déroulée dans la matinée d'hier, les avocats ont axé leur plaidoyer sur "les garanties" que présente Mme Hanoune pour qu'elle ne soit pas nécessairement gardée en détention.C'est ce qu'a expliqué, à sa sortie de l'audience, Me Mokrane Aït Larbi, membre du même collectif, pour qui Louisa Hanoune devrait "au maximum être mise sous contrôle judiciaire". "Dans notre plaidoyer, nous avons apporté les preuves qu'elle présente toutes les garanties pour ne pas fuir la justice et qu'elle pourra donc être maintenue en dehors de la prison. Le maximum serait la mise sous contrôle judiciaire. Mais la chambre d'accusation a rejeté notre demande et Mme Hanoune reste, donc, en détention", a regretté Me Aït Larbi à sa sortie de l'audience.
Louisa Hanoune, faut-il le rappeler, est poursuivie dans la même affaire que celle de Saïd Bouteflika, conseiller et frère de l'ex-président de la République, et les généraux Mohamed Mediene et Athmane Tartag, ex-directeurs des services secrets. Les chefs d'inculpation retenus contre elle sont relatifs au "complot ayant pour but de porter atteinte à l'autorité du commandant d'une formation militaire", prévu par l'article 284 du code de justice militaire, ainsi que "complot pour changer le régime", prévu et puni par l'article 77 du code pénal.

Farid Abdeladim
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