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Logement social : la colère des oubliés


Alors que les populations des daïras de Mansourah et de Chetouane attendent depuis vingt ans leur quota en matière de logement social, le chef-lieu était plutôt privilégié et presque tous les ans, il bénéficiait d'une marge de quotas de logements.Ce sont des milliers de citoyens, qui ont été relogés dans les nouvelles cités de Oujlida et de Boujlida, ce qui n'est malheureusement pas le cas des deux grandes banlieues (Chetouane et Mansourah).
Ce qui justifie la colère des citoyens après la divulgation des listes de Mansourah et Chetouane. Au mois de septembre dans ces mêmes colonnes, nous écrivions ceci : faudrait, peut-être, rappeler l'énorme écart et le déficit en logement social dans les communes de Mansourah et de Chetouane par rapport à la commune de Tlemcen.
Lors de ces dernières années, la commune du chef-lieu s'est taillé la part du lion, dans le quota du logement social.
Des milliers de personnes ont été relogées dans des différentes opérations, depuis les années 1990, dans les nouvelles cités d'Oujlida et de Boudjlida, au nord du chef-lieu. Ce qui n'est pas le cas dans la commune de Mansourah et de Chetouane.
Pendant plus de vingt ans, les citoyens demandeurs de logement attendent. Il n'y a pas eu de distribution de logements et la crise ne faisait qu'empirer dans ces banlieues ouest et nord de la ville. Un quota de plus de 1 000 logements a été affecté, sauf qu'il ne va pas résoudre la crise et réparer cette injustice.
Les responsables et les élus de l'APC de Mansourah seront mis à rude épreuve et pour cause, selon certaines informations, les dossiers déposés après 2013 ne seront pas pris en charge, et donc, ces demandeurs seront éliminés d'avance.
Ce critère n'est pas justifié, car ceux qui ont déposé leurs dossiers après 2013 devront attendre encore vingt ans pour être relogés. Faut-il aussi rappeler que la commune de Mansourah a accueilli, au début des années 1980 et 1990, tous les mal-logés des quartiers sinistrés du centre-ville (Agadir, El-Medress, Boudghène) qui ont été relogés dans les cités 1 060 logements et 500 logements à Imama, ce qui a privé des milliers de citoyens de Mansourah de bénéficier d'un logement social.
La distribution des nouveaux logements à Mansourah et Chetouane a, en effet, mis les élus de ces localités devant une situation fort compliquée : il ne fallait tout simplement pas attendre 20 ans pour distribuer un quota insignifiant.
Ceux qui étaient aux commandes au début des années 2000 ont légué un lourd passif, car avec un tel déficit, il est pratiquement impossible de réparer cette injustice faite aux banlieusards, gardons toutefois un peu d'optimisme puisque l'Etat ne s'est pas désengagé du social, qui reste un facteur de stabilité.
M. Zenasni


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