Algérie - Revue de Presse

Logement de fonction à Annaba



45 familles menacées d?expulsion Quarante-cinq familles de retraités du secteur de l?éducation d?Annaba risquent de se retrouver du jour au lendemain dans la rue. Occupant depuis quarante ans des logements de fonction dans les différents lycées de cette wilaya, ces retraités, après plus de 30 ans de services, ont été sommés par la tutelle de quitter leur domicile. Mais pour aller où ? Le ministère de l?Education nationale ne leur propose rien en contrepartie de leur logis. Ils seront alors poussés à vivre à la belle étoile dans les prochains jours. Après avoir frappé à toutes les portes en vain, les concernés ne comptent pas courber l?échine. Les protestataires passent à l?action en recourant à des sit-in devant les directions communales et de wilaya. En saisissant par correspondance et à maintes reprises le ministre de l?Education, ils n?ont eu que des promesses. « Le wali s?est engagé pourtant, le 15 mars dernier, à prendre en charge nos revendications, mais rien de concret n?a été fait depuis », a soutenu Ayad Belkacem, l?un des concernés. Pis, au lieu de venir à leur rescousse, les autorités locales leur ont dépêché des huissiers de justice. C?est dire que ni les doléances adressées au wali ni celles destinées à Boubekeur Benbouzid n?ont eu aucun effet sur la décision d?expulsion mise déjà en application dans d?autres wilayas du pays. « Lorsqu?il est venu à Annaba, le ministre de l?Education avait pourtant chargé le wali de veiller à ce que la décision d?expulsion ne touche que ceux ayant les moyens de se loger ailleurs. Plus tard, on nous envoie un huissier de justice », a déclaré notre interlocuteur, retraité depuis 1995, après trente-sept ans de services dans le lycée Mebarak El Mili (Annaba). Celui-ci paraissait désespéré et déçu par les autorités concernées. Déterminé, M. Ayad, malgré son âge avancé (septuagénaire), a parcouru des centaines de kilomètres pour venir à Alger, et ce, afin de faire entendre sa voix à travers la presse, son ultime recours. Ayant cinq enfants à charge, M. Ayad ne cache pas son inquiétude quant au sort de sa famille. « Je n?ai pas d?autre refuge que vous. J?espère que vous transmettrez ma doléance et celles des autres familles également. » Et de renchérir : « Dites à nos responsables que nos avons tout donné à notre patrie pour qu?ils nous jettent maintenant dans la rue ! » Les autorités concernées étaient hier injoignables. Toutes nos tentatives de tirer au clair cette affaire se sont avérées vaines.



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)