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Les travailleurs du groupe Mazouz à Sétif mis à la porte




Depuis l'arrestation de plusieurs patrons d'entreprises, c'est l'outil de production qui est menacé de disparaître et beaucoup de spécialistes l'avaient prédit. Pour le cas de l'industrie automobile, les économistes sont formels : les unités de montage fermeront dans les tout prochains jours. Le groupe Mazouz est le premier à confirmer cette certitude.Abdelhalim Benyellès - Alger ( Le Soir) - Le cas de l'usine d'assemblage Shacman, relevant du groupe Mazouz, implantée à Sétif, l'illustre bien, puisque les travailleurs ont été mis à la porte jeudi dernier juste après la reprise d'un congé forcé qui aura duré 15 jours pour épuisement des kits de montage.
Les responsables de l'usine, qui a ouvert ses portes en mai 2018, ont signifié aux ouvriers la décision de fin de contrat alors qu'ils leur sont redevables de la paye du mois de juin.
Selon les informations qui ont filtré, la décision de fermeture de l'usine a été prise lors de la réunion du jeudi dernier, en présence du frère du patron du groupe, au niveau du pavillon administratif de l'usine. Il s'agit là d'un cas de figure qui vient démentir la prise de position du ministre des Finances concernant l'avenir des entreprises des patrons emprisonnés dans des affaires de corruption, qui avait assuré que «l'outil de production et les postes d'emploi au niveau de ces entreprises seront sauvegardés coûte que coûte», et que «le fonctionnement des entreprises confrontées à des mesures conservatoires dans le cadre de procédures judiciaires est au centre des préoccupations du gouvernement», promettant également de «mettre en place, à cet effet, un dispositif de sauvegarde de l'emploi».
Pour l'heure, la grogne des travailleurs bat son plein, puisqu'ils ont entamé, dimanche dernier, un sit-in à la suite de la décision de fin de contrat qui leur a été signifiée devant l'usine située à la sortie de la ville de Sétif avant de fermer carrément la route menant à la ville de Batna.
Les travailleurs sont décidés à aller au bout de leurs revendications qui consistent au maintien de leurs postes de travail malgré les assurances du wali, par le biais d'un émissaire dépêché en urgence sur les lieux, témoignent les travailleurs en colère.
A. B.
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