Algérie - Revue de Presse

D?après de récents calculs, si toute l?humanité devait manger comme les Américains, il faudrait 5 planètes comme la Terre. Tout ça pour dire que les Algériens qui pensent que les Algériens mangent trop, surtout pendant le Ramadhan, sont à côté de la plaque. Tectonique ou de cuisson, peu importe. Tout ça surtout pour dire que malgré les pénuries organisées et les hausses honteuses des prix, j?ai quand même surmonté la déprime du mois et réussi hier à me faire inviter par Saïd Barkat, ministre de l?Agriculture. Arrivé peu avant l?heure avec ma boîte de qelbelouz d?occasion, le ministre m?invite à discuter devant l?ENTV en attendant l?heure et nous en profitons pour ne parler de rien, comme à l?ENTV. Dès l?appel du maghreb lancé, nous nous installons autour d?une table verte en véritable bois d?arbre. Le ministre m?a servi une chorba épaisse dans laquelle des bouts de quelque chose d?inconnu flottaient. Puis un djouaz, avec les mêmes bouts d?inconnu. C?est là que j?ai compris, en voyant une assiette d?insectes posée au milieu de la table. Des criquets. Des criquets partout. « Ils sont tout frais », tient à me rassurer le ministre. « Arrivés ce matin de Djelfa », ajoute-t-il, très fier. Saïd Barkat m?explique que le criquet c?est bio et bon, et si chaque Algérien en mangeait une fois par jour, le fléau serait éradiqué et coûterait moins cher à l?Etat. Comme je remarquais que lui-même n?en mangeait pas, il décèle mon étonnement et m?explique qu?en tant que ministre officiel il ne peut en manger, alors qu?ils appartiennent peut-être à quelqu?un, la crainte d?un incident diplomatique avec la Mauritanie étant présente. Quand j?ai fini ma tarte au criquet, je demande à partir rapidement. J?ai donc récupéré mes qelbelouz et je suis sorti. J?avais encore faim, je suis allé manger quelques crevettes en pensant à demain. Le f?tour chez qui ?


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