Algérie - Revue de Presse

LES REPUBLICAINS A L?HONNEUR A NEW YORK



Les antiBush prêts à « bousiller la pelouse » Lundi prochain, s?ouvre à New York la Convention républicaine. Le parti conservateur officialisera la candidature du président George W. Bush à l?élection du 2 novembre 2004. Comme le veut la tradition, son concurrent John Kerry, démocrate, gardera le silence pendant la durée de la manifestation. Les républicains vont donc profiter de cet état de grâce pour monter au créneau et essayer de décrocher le pactole : quatre ans supplémentaires à la Maison-Blanche pour Bush fils. Le parti républicain avance ses arguments traditionnels : puissance militaire, respect de la religion et des valeurs familiales. De nombreux analystes estiment que le parti a peu changé depuis l?ère Reagan, qui avait vu le renouveau des républicains. L?ancien porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleischer, a fait remarquer que « Ronald Reagan appelait l?URSS l?empire du mal, tout comme le Président Bush a surnommé la Corée du Nord, l?Iran et l?Irak l?axe du mal ». Comme toujours, les pro-Bush privilégient les baisses d?impôt et l?augmentation des dépenses militaires, peu importe que le déficit national se creuse. En vingt ans, l?influence de la droite chrétienne a pris de l?ampleur au sein du parti. Selon un sondage publié début août, les électeurs qui se rendent à l?église chaque semaine sont 57% à voter Bush. Les médias vont donc se focaliser sur la Convention de New York. Convention qui va néanmoins donner l?occasion aux anti-Bush de s?exprimer. Opposants au conflit irakien, écologistes ou défenseurs des homosexuels, tous les adversaires du Président Bush ont décidé de se retrouver à New York, le 29 août prochain. La coalition organisatrice, opposée à la guerre en Irak, « Unis pour la paix et la justice » (UPJ), attend entre 100 000 et 250 000 personnes. Depuis des mois, partout aux Etats-Unis, les militants planifient les actions, échangent par internet, organisent transports, hébergement et ateliers préparatoires. Il y a même des séminaires de formation des protestataires afin qu?ils sachent répondre aux journalistes. Or la municipalité new-yorkaise refuse l?accès de Central Park aux manifestants. Le maire, Michael Bloomberg, influent et réputé proche des républicains, a déclaré : « Vous allez bousiller la pelouse. » Pour les protestataires, c?est un déni du droit d?expression. Braver l?interdit et les barrages de police est envisagé. Mais l?enjeu est de taille car les républicains attendent les démocrates au tournant. Le parti de Bush n?hésitera pas à accuser les démocrates de soutenir les débordements. L?UPJ a cependant nié tout lien avec le parti de John Kerry. En ce moment, aux Etats-Unis, le show médiatique semble prendre l?avantage sur les arguments politiques. Le président américain George W. Bush a annoncé lundi : « Nous avons un bilan positif, (...) le monde est plus sûr grâce à nos initiatives. » Pourtant, Randolph Gangle, chef du Centre sur les menaces et les opportunités, dépendant du corps des marines, cité par le quotidien USA Today, a affirmé que « si nous (les Etats-Unis) avons la volonté politique de rester (en Irak), je vois bien cela continuer pendant 10 ans ».
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