Algérie - Réseau routier

Les ponts des autoroutes à l'entrée de Boudouaou




Les ponts des autoroutes à l'entrée de Boudouaou


Boudouaou (Boumerdès) : Le développement, un vœu pieux
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Yacine OmarPublié dans El Watan le 13 - 11 - 2011
Les subventions de l'Etat sont dépensées dans des travaux de réfection de trottoirs tandis que les problèmes réels des citoyens sont ignorés.
Boudouaou est l'une des villes chefs-lieux de daïras les plus peuplées de la wilaya de Boumerdès. Avec ses quelque 60 000 habitants, elle nécessite un programme de développement à la hauteur de sa taille. Mais, ici, les responsables semblent avoir perdu le sens des priorités, au point où ces derniers semblent n'avoir aucun contact avec les citoyens, excepté lorsque les habitants se soulèvent pour dénoncer leur mal-vie. C'est le cas dernièrement des habitants de Benmerzouga et des transporteurs assurant la desserte entre Boudouaou et Ouled Moussa qui, pour se faire entendre, ont procédé à la fermeture de la route. Boudouaou a toujours été un l'un des plus importants carrefours de la région, de par sa densité dépassant celle du chef-lieu de wilaya.
Néanmoins, cette ville est totalement délaissée ; vieilles constructions en ruine, d'autres inachevées, des routes exiguës et défoncées… Bref, un décor indigne d'un chef-lieu de daïra, situé à une trentaine de km de la capitale, Alger. «A Boudouaou les projets de développement se limitent aux travaux de réfection des trottoirs où l'on consomme des sommes colossales sans aucun effet sur le quotidien des citoyens», déplore un citadin, faisant remarquer que, souvent, «on ne tarde pas à revenir dans des endroits où des travaux ont déjà été effectués pour procéder à des correctifs».
C'est le cas à Ben Torkia, par exemple, où on a réalisé un rond-point, il y a moins de 2 ans, mais qu'on est en train de refaire. La route de H'laimia, refaite il y a seulement quelques mois, ne tardera pas à subir d'autres interventions. Juste à l'entrée du quartier, la route, revêtue récemment en tapis de bitume, a dû être creusée pour régler un problème de fuite d'eau. L'endroit est resté ouvert durant plusieurs semaines avant qu'il ne soit rebouché de façon sommaire. Les avaloirs, réalisés il y a peu de temps, sont tous bouchés. Des commerçants reprochent aux responsables d'en avoir «mal conçu la réfection».
Le long du quartier, regrettent des commerçants, on a réalisé une bande de stationnement séparée de la chaussée, mais d'un seul côté. Ceci n'arrange pas les commerces situés en face. Les automobilistes n'ont pas où stationner de ce coté-ci, d'où leur contrainte de traverser la voie pour aller de l'autre coté. Pourtant, il y a suffisamment d'espace pour faire deux voies pour la circulation et 2 bandes de stationnement», ajoute un des commerçants mécontents. Sur un autre volet, des habitants font remarquer que les avaloirs, qui doivent être situés dans l'axe de la rigole, sont plus élevés, dans certains cas, par rapport à la surface du sol, et, pour d'autres, conçus à côté.
Le citoyen se demande si le pavage des trottoirs entre Bentorkia et l'endroit dit «Stop», sur la route de Corso, est réellement une priorité, lorsqu'on sait que la route elle-même est quasiment impraticable, alors qu'à Ghoualem, des hameaux entiers sont isolés, du fait de l'inexistence de routes goudronnées. «Nous aurions aimé voir nos responsables se pencher sur les grands dossiers de développement comme l'investissement, l'animation culturelle et artistique, l'emploi et une réelle politique locale de logement. C'est vrai que nous n'avons pas de compétences pour ce faire. Cependant, il faut que l'Etat accorde au citoyen le droit effectif de choisir ses responsables», préconisent des étudiants de la fac de droit de la ville.
D'autres soulèvent le problème de «l'extension anarchique de la ville». «Il était possible d'étirer la ville dans tous les sens, de sorte à avoir un centre urbain harmonieux. Mais au lieu de cela, on a préféré planter des bâtiments anarchiquement, aux quatre coins de la ville, pour avoir, à la fin, une agglomération encombrée et hideuse», regrette Saïd, architecte, exerçant à Alger.



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