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Les oubliés de Fejj-el-Guaguaâ




Mitoyen aux deux communes de Bir-Mokadem et Hammamet, situées respectivement à 20 et 30 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya, le col d'El-Guaguaâ qui culmine à 1 200 m d'altitude est le seul point de passage sur la ligne de crête du majestueux mont des Aurès Nemmamchas, qui surplombe les régions de Bir-Mokadem, Cheria et la limite administrative de la wilaya de Khenchela.Incontestablement, Fejj-el-Guaguaâ était la citadelle de la Révolution. Plusieurs chefs de la première wilaya révolutionnaire sont passés par là, et une centaine de martyrs issus de cette bourgade sont tombés au champ d'honneur dans des batailles livrées à l'occupant.
Mais aujourd'hui, les habitants du douar situé en contrebas du mont vivent dans des conditions difficiles de précarité et d'exclusion. Pour preuve, ils n'ont pas accès à l'eau potable depuis des lustres et doivent se ravitailler à la seule source existante dans des chambres à air aménagées pour charrier l'eau à dos d'âne jusqu'à leurs habitations. «Nous avons toujours un doute sur la qualité de l'eau», ont déclaré quelques habitants que nous avons rencontrés». Aussi, les 20 foyers éparpillés dans cet hameau enclavé continuent de s'éclairer à la chandelle, la bourgade a été exclue du programme d'électrification rurale pour des causes inconnues ; sachant qu'il y a eu depuis des dépenses faramineuses dégagées pour le développement de cette région, considérée comme zone d'ombre par excellence. Cependant, elle est restée en l'état, en dépit des correspondances demeurées, à ce jour, lettres mortes et des promesses sans lendemain.
Concernant la scolarité des enfants, beaucoup sont privés d'école primaire. Et ceux qui ont la chance de fréquenter les bancs des établissements étudient dans des conditions pitoyables surtout en période hivernale, vu l'éloignement, le froid et les intempéries.
Les 30 élèves que compte le douar sont dans l'obligation de parcourir chaque jour, matin et soir, de longues distances à pied en faisant des navettes entre la maison et l'école qui se trouve à 6 km de la bourgade.
L'unique école qui existait a été fermée et cédée à l' unité des sapeurs-pompiers. Une situation durement vécue par les chérubins et leurs parents impuissants et inquiets.
Maâlem Hafid

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