Algérie - Autres quartiers

Les faubourgs de Sétif, Si Langar m’était conté


L’ancien faubourg de la gare, familièrement baptisé Langar par les Sétifiens, demeure à ce jour l’un des quartiers les plus pittoresques de la cité. Situé à quelques encablures des anciennes fortifications du noyau historique de la ville, le quartier va se développer tout au long de la célèbre artère de la route de Constantine et deviendra très vite l’un des lieux les plus connus de Sétif.

En effet, dès la fin du XIXe siècle, le potentiel exceptionnel qu’offre le périmètre urbain des Hauts-Plateaux débouche sur l’implantation de la gare ferroviaire ainsi que d’un groupement de docks et entrepôts à usage commercial. Ces derniers, désormais en état de vétusté avancé, continuent à renfermer diverses activités commerciales. La gare, quant à elle, demeure à l’instar du quartier qui l’abrite, particulièrement charismatique de par sa célèbre verrerie édifiée en temps colonial et qui demeure en très bon état. Le quartier est constitué aussi bien de battisses anciennes que de constructions modernes. Certaines constructions précaires ont été démolies puis reconstruites soit en résidences personnelles ou en immeubles et sont réinvestis par des locataires enthousiastes. S’il est vrai que le quartier de Langar a de tout temps été particulièrement prisé par les habitants des Hauts-Plateaux comme lieu d’habilitation, son emplacement privilégié dans le centre-ville de la cité en a fait un périmètre à fort potentiel commercial. Pour s’en convaincre, il suffira d’arpenter les innombrables ruelles du quartier, on constatera alors que c’est une véritable « ville dans la ville ». Centres commerciaux, cabinets médicaux, restaurants, librairies et j’en passe, y sont présents en force. Les différentes boutiques et établissements ne désemplissent pas d’une clientèle pour qui la réputation de l’endroit fait désormais légion. Djallal, habitué d’une non moins célèbre cafétéria du quartier, décrit volontiers Langar comme un lieu mythique : « J’y passe plus de temps que dans mon propre quartier. Toutes sortes de personnes s’y côtoient et le quartier possède un charme particulier ». C’est également l’avis de Mme Nassira : « Une sortie en ville me paraîtrait fade si je ne faisais pas le tour des boutiques et bijouteries de Langar ». Mme N. évoque, quant à elle, un souvenir du quartier de Langar qu’elle a traversé quotidiennement pendant ses années d’étude à l’école 3e RTA, aujourd’hui connue sous le nom d’école Kharchi. « Le quartier était différent durant les années 1950. En face de mon école, il n’y avait qu’un terrain vague alors qu’aujourd’hui la parcelle de terrain est investie de constructions ». Lieu hautement emblématique de l’antique Sifitis, le quartier de Langar est désormais une partie intégrante du patrimoine historique et culturel de la cité et jouit de l’attachement de plusieurs générations de Sétifiens ; dans l’esprit desquels il restera à jamais inébranlablement lié à la gare ferroviaire.


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