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Les commerçants d'In Guezzam et de Tin Zaouatine protestent


"Les chargements qui étaient de 20 tonnes par semaine pour chacun ont été revus à la baisse", regrette un protestataire.Plusieurs dizaines de commerçants des deux villes frontalières d'In Guezzam et de Tin Zaouatine, situées respectivement à 400 et 500 km du chef-lieu de la wilaya de Tamanrasset, ont organisé, mercredi, un rassemblement devant le siège de la direction locale du commerce en signe de protestation contre les dernières décisions de l'administration.
D'après les protestataires, ces décisions portent sur la réduction des quantités de produits subventionnés par l'Etat et sur les nouvelles formalités consacrant la bureaucratie que le directeur du commerce, récemment installé, voulait imposer pour réguler son secteur à Tamanrasset. "Les chargements qui étaient de 20 t par semaine pour chaque commerçant activant dans ces régions de l'extrême sud du pays ont été revus à la baisse, sans prendre la peine de consulter les représentants des commerçants qui contestent vivement les décisions arbitraires de l'actuel directeur du commerce", regrette un protestataire qui a tiré à boulets rouges sur le wali de Tamanrasset et sur son directeur d'exécutif pour avoir pris des engagements qu'ils n'ont jamais honorés. Les commerçants mécontents ont tenu à rappeler les promesses faites par le wali lors de la toute dernière réunion avec trois représentants des commerçants d'In Guezzam et de Tin Zaouatine, mais surtout son engagement à résoudre la situation qui ravive la braise. Les protestataires, qui ne jurent que par le départ du directeur du commerce de la wilaya de Tamanrasset, ont contesté non seulement les nouvelles instructions fixant les quantités et les tonnages autorisés, mais aussi celles relatives à l'exigence des commerçants d'acquérir des produits qui ne sont même pas commercialisés dans ces deux localités frontalières, à l'exemple de certains légumes secs. "Le directeur mis en cause doit plier bagage et partir de Tamanrasset.
Chaque jour, il nous impose une nouvelle loi comme bon lui semble. La région a ses représentants et ses traditions qu'il doit respecter. On ne peut pas exiger son régime alimentaire au nomade ni à la population qui a une ordonnance de repas propre aux Sahariens. Le directeur du commerce veut que nos magasins soient achalandés en produits non demandés et qui risquent de finir dans la décharge une fois périmés. Inadmissible !", pestent encore les protestataires. À notre tour, nous nous sommes rapprochés du directeur concerné pour avoir sa version des faits et une réponse en mesure de détendre l'atmosphère qui régnait à l'entrée de sa direction, cependant il a refusé de nous recevoir. Eu égard à la gravité de la situation, nous avons même essayé de le joindre par téléphone, en vain.

RABAH KARÈCHE


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