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Les citoyens ferment la RN 12 pour réclamer l'ouverture de leur APC fermée depuis 7 mois



A Taourirt Ighil, commune relevant de la daïra d'Adekar, à l'ouest de la wilaya de Béjaia, la situation va mal entre les citoyens et leur municipalité. Le problème n'est pas né durant ce mandat, assure-t-on, mais il a bien été hérité du précédent. En tout cas, nombreux sont ceux qui affirment se rendre ailleurs pour une question d'état civil, alors que les services de leur municipalité restent clos depuis plus de sept mois.Une situation pourtant a semblé trouver son règlement en début d'avril passé sous les bons offices du wali sortant Hattab qui assurait de la réouverture de l'APC, d'une réconciliation entre élus et de la mise en fonction des services de la collectivité. Voila que cet accord aura été sans lendemain, puisque cette APC replonge de plus belle dans son blocage continuel. En fait, c'est un vieux conflit qui ressurgit entre des parties, mais qui empoisonne la vie à l'ensemble des citoyens. Des citoyens dont certains arrivent à la fermeture de la RN 12 , comme ce fut le cas en ce début de semaine. Un geste fatal en cette voie qui est un des accès importants de la wilaya fortement empruntée de jour comme de nuit, qui n'a pas été rouvert que tardivement dans la nuit. Ce qui témoigne d'un ras-le- bol, mais ne justifie nullement cette manifestation illégale et qui ne relève pas d'un geste civilisé. «Nous sommes contre la violence diront les frondeurs, nous agissons de la sorte pour interpeller les autorités sur le mal profond que nous endurons depuis novembre 2017 et qui se poursuit», affirment-il. En ajoutant : «S'il arrive que par malheur nos parents décèdent nous ne pourrons les rayer de notre propre état civil, qui par ailleurs depuis 2017 refuse également la mise en ?uvre de la biométrie.» Ces derniers ont interpellé nommément le P/ APW qui était présent lors de la réconciliation avortée, le priant d'intercéder en leur faveur inscrivant, s'il en est, «une session spéciale de l'instance wilayale» qui débattrait des problèmes de cette commune. Une commune généreuse et hospitalière mais «rebelle» qui recèle de nombreuses prédispositions pour s'inscrire dans un développement durable. Celle-ci s'est d'ailleurs manifestée il y a quelques années par l'exigence d'un programme spécial de développement, qui certes n'a pas eu de suite en dépit également de la fermeture de la voie publique. La commune, à l'instar de toutes les autres, n'a en fait eu que la part qui lui revenait dans le cadre des programmes en vigueur. Un quiproquo existe pour autant entre l'actuel édile, et les concitoyens et une partie du mouvement associatif de certains villages pour lesquels, nous ont-il assuré, leur aurait refusé l'accès aux assemblées publiques. Au moment où de nombreuse communes ?uvrent dans le cadre de l'ouverture, de la transparence et de la gestion collégiale et sont au stade de la mise en place de comité de sages et l'introduction de la démocratie participative comme nouveau mode de gestion. Il est du droit du citoyen de trouver en ses élus toute écoute à leurs préoccupations à travers une participation, celle-ci leur est retirée sans aucun droit en cette commune qui rappelons a été l'une des premières à recevoir son école dès l'année 1936. La venue d'une commission à Taourirt Ighil est souhaitée pour renouer un dialogue rompu entre élus et citoyens depuis, qui malheureusement pénalisent d'autres volets tels que le développement, le social... Une écoute de toutes les parties et une réconciliation s'impose pour le bien de toutes les parties et de l'intérêt de ces nombreux villages nichés en cette noble terre une part de développement loin des conflits qui auront assez duré.
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