Algérie - Banques

Les banques appelées à se découvrir



Dans son rapport sur la situation monétaire et financière de l’Algérie pour le premier semestre 2006, cité par l’APS, la Banque d’Algérie invite les banques publiques à améliorer « leurs systèmes de contrôle interne et de gestion des risques-crédits en prévision de l’application, à partir de 2008, des nouvelles règles prudentielles » prévues par la recommandation de Bâle II adoptée en juillet 2004.

Le rapport indique également que la Commission bancaire continue de «veiller à ce que les banques persévèrent dans la prise des mesures nécessaires pour une amélioration continue de la gestion des risques-crédits ». Rappelons que les recommandations de Bâle II relatives aux risques-crédits s’appuient sur « l’exigence de fonds propres », « la procédure de surveillance de la gestion des fonds propres » et « la discipline du marché (transparence dans la communication des établissements) ».

Quant à la situation financière du pays, la Banque d’Algérie qualifie le bilan financier et monétaire réalisé jusqu’à août 2006 de « remarquable ». Le rapport de la Banque centrale indique, selon l’APS, que la situation financière de l’Algérie « se caractérise par un renforcement de la stabilité financière globale à travers une consolidation continue de la viabilité de la balance des paiements, une forte baisse de la dette extérieure, grâce aux remboursements anticipés opérés cette année, et une amélioration continue des finances publiques ».

«Remarquable » l’est aussi le taux de croissance du PIB hors hydrocarbures durant le 1er semestre 2006 (le rapport ne fournit pas de précision chiffrée à ce propos). Cette hausse du PIB « après un recul constaté en 2004 et 2005 » est due « au secteur du BTP et des programmes d’investissements publics engagés».

Pour la période couverte par le rapport, « les exportations pétrolières ont enregistré, en valeur, une hausse de 28% » par rapport à la même période de l’année 2005 « en raison de la hausse des cours de pétrole » bien qu’il y ait eu une légère baisse du volume exporté. Sur le même registre, le document fait état d’une augmentation de la part des partenaires de Sonatrach qui est passée à « 2,77 milliards de dollars au 1er semestre 2006 contre 2,12 milliards de dollars pour la même période 2005 ». Pour la même période, les exportations de marchandises hors hydrocarbures ont également enregistré une hausse en se situant à 430 millions de dollars contre 350 millions pour la même période de 2005. Quant aux importations de biens, elles ont baissé de 5%, indique aussi le rapport semestriel de la Banque d’Algérie qui attribue cette baisse au « recul des importations des équipements industriels et agricoles ».

A fin août 2006, les réserves de change étaient à « 70,29 milliards de dollars, contre 56,18 milliards de dollars » six mois plus tôt. La Banque centrale affirme poursuivre « ses efforts dans l’amélioration de la gestion de ce matelas de devises conformément aux règles et aux critères spécifiques aux banques centrales à travers le monde » mais également « sa politique de stabilisation du taux de change réel de la monnaie nationale ». Conséquence de l’augmentation des recettes des exportations d’hydrocarbures (fiscalité pétrolière) et, en second lieu, de la fiscalité ordinaire, le budget enregistre lui aussi « un excédent de l’ordre de 600 milliards de DA au 1er semestre 2006, soit une augmentation de près de 100 milliards de DA en comparaison à la même période de 2005 ».

Ceci a permis « d’approvisionner le fonds de régulation des recettes (FRR) d’un montant supplémentaire de 503,5 milliards de DA pour atteindre 2.705,7 milliards de DA à la fin août 2006 ». Le rapport affirme, en outre, que la liquidité des banques « a augmenté de 145 milliards de DA en passant à 876,91 milliards DA à la fin août 2006 ». Selon la Banque d’Algérie, l’inflation provient de la hausse des prix des services (habitat, transport...)alors que l’augmentation des prix des produits alimentaires a été « modeste ».


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