Le titre de NCA Rouiba introduit hier : Mobilis et le CPA bientôt en Bourse Economie : les autres articles

La Cosob a identifié, à l'image de Mobilis et CPA, d'autres entreprises publiques éligibles à mettre un pied en Bourse. Elles activent dans le secteur de l'industrie et des ressources en eau.
L'opérateur de téléphonie mobile Mobilis et le Crédit populaire d'Algérie (CPA) figurent sur la liste des entreprises publiques éligibles à l'introduction à la Bourse d'Alger, a révélé hier Abdelhakim Berrah, président de la Commission de l'organisation et de la surveillance des opérations de Bourse (Cosob). Ce dernier s'exprimait en marge de la cérémonie de la première séance de cotation des actions de NCA Rouiba. D'après lui, l'opérateur Mobilis a réalisé des «dividendes», alors que le CPA «est le seul» établissement bancaire à avoir introduit une demande de cotation à la Bourse.
Aucune échéance n'a été avancée par ce responsable. Il y a quelques années, l'Etat algérien voulait privatiser le CPA avant de renoncer à son projet. Sa prochaine introduction en Bourse pourrait constituer une manière déguisée de relancer un projet mort-né. La Cosob, selon les dires de son président, a aussi identifié d'autres entreprises publiques éligibles à mettre un pied en Bourse. Elles activent dans le secteur de l'industrie et des ressources en eau.
La capitalisation de la Bourse d'Alger est actuellement de 16 milliards de dinars. Avec l'arrivée de toutes ces entreprises, elle «dépassera» le niveau de capitalisation dans les pays du Maghreb, selon le pronostic de M. Berrah. Le but recherché, en mettant en Bourse de nouvelles entreprises, est de donner un coup de fouet au marché financier, plongé dans la léthargie. Interpellé sur la possibilité de voir des étrangers être admis en Bourse, il a soutenu qu'ils n'ont exprimé jusque-là «aucune demande». Du coup, la modification de la législation n'est pas à l'ordre du jour.
Par ailleurs, la Bourse d'Alger a introduit à la négociation les titres de la société NCA Rouiba, émis au cours de la période d'offre qui s'est étalée du 7 avril au 9 mai. La première séance a été animée par sept intermédiaires en opérations de Bourse qui ont introduit un volume cumulé d'ordres à l'achat et à la vente totalisant 72 679 actions et échangé un volume global de 72 679 titres.
Le cours déterminé à l'issue de la confrontation des ordres validés par le système de négociation s'est établi à 400, soit une valeur globale transigée de 29 271 600 DA, selon les explications de la Bourse d'Alger.
Un contrat de liquidité sera mis en 'uvre par l'émetteur et l'Intermédiaire en opérations de Bourse accompagnateur (à savoir l'lOB BNP Paribas El Djazaïr), dans le but d'assurer la cotation régulière du titre de capital, particulièrement durant les premiers mois suivant son introduction à la Bourse d'Alger. La durée du contrat de liquidité est de six mois prorogeable à douze mois par tacite reconduction. A rappeler que l'opération de l'offre publique de vente a permis à la société NCA Rouiba la mise en vente de 2 122 988 actions d'un montant de 849 195 200 DA d'une valeur nominale de 100 DA au prix de 400 DA l'action.
Ces titres ont représenté un peu plus de 25% du capital social et été souscrits par 1921 investisseurs dont une prédominante majorité constituée de personnes physiques (1865). Dans une déclaration à la presse, Slim Othmani, président du conseil d'administration de NCA Rouiba, a estimé que l'admission de son entreprise à la Bourse pourrait «encourager les autres entreprises à s'engager dans cette voie royale».
Pour lui, cette opération constitue «un instrument indispensable» pour le financement des entreprises. L'introduction des titres de NCA Rouiba porte le nombre de titres de capital cotés à quatre, à égalité entre le privé et le public.