Algérie - Revue de Presse

Le privé dans l?industrie pharmaceutique




Entre importateurs et conditionneurs Le secteur privé national activant dans le domaine de l?industrie pharmaceutique est, en majorité, composé d?« importateurs et conditionneurs ». C?est le constat relevé par les experts d?un bureau d?études étranger qui a effectué une étude sur les filières industrielles en Algérie pour le compte du ministère de l?Industrie. La production-distribution privée est représentée, indique le rapport de l?étude, par environ 18 laboratoires privés et 13 conditionneurs. Alors que l?importation privée est représentée par 75 opérateurs (y compris les producteurs cités), dont une vingtaine assure l?essentiel des importations. Cette liste, fait savoir l?étude, « était de 120 opérateurs (en 2000) ; 27 (en 2001), puis 16 (en 2002) ». En 2003, « 16 opérateurs (dont les 4 grands importateurs : Biopharm, Somedial, Prodifal et Copharm) se sont vu notifier une mise en demeure de dix mois à six mois pour concrétiser leur obligation de projet d?investissement », révèle également la même étude, qui estime que « les entreprises privées représentent 70% des importations totales en pharmacie-cosmétologie et autres produits médicaux ». Ils représentent également « plus de 50% des importations des seuls médicaments ». En matière de production, l?Algérie produit, indique l?étude, « environ 30% de ses besoins en produits pharmaceutiques composés essentiellement de génériques ». Mais seulement « 10% qui figurent dans la liste des médicaments essentiels sont produits localement ». Les médicaments représentent, d?après le document, « une demande nationale de 500 à 540 millions de dollars ». Les autres produits pharmaceutiques représentent, quant à eux, « une demande de l?ordre de 200 millions de dollars ». Avec 2741 postes d?emploi, 140 produits et 114 millions d?unités de vente, l?entreprise publique Saïdal est de loin le principal producteur national. 70% de sa production, rapporte l?étude, « sont centrés sur les antibiotiques sous différentes formes injectables, sèches ou liquides ». Saïdal représente à elle seule 40% de la production algérienne. Plusieurs partenariats ont été également initiés par Saïdal avec les principaux laboratoires mondiaux à l?instar, notamment, de PSM (Pfizer/Saïdal, -30%), RPS (Aventis-Saïdal) : cardio-vasculaires, antibiotiques et antalgiques, Taphco (Acdima-Spimaco-JPM-Digromed-Saïdal,-35%), Somedial (GPE-Europe-Saïdal,-9%) : contraceptifs oraux et Joras (Dar Al Dawa-Jordanie/Saïdal,-30%) : collyres. Les importations publiques et la distribution, relève l?étude, « sont réalisées par un nombre limité d?opérateurs publics, en l?occurrence Société d?importation des médicaments en Algérie (Simedal), Institut Pasteur d?Algérie, Pharmacie centrale des hôpitaux, Agence nationale du sang et Digromed (exclusivement distribution) ». La production nationale (produits de cosmétologie et médicaments), soulignent les rédacteurs de l?étude, reste voisine de 200 millions de dollars. » La demande globale « peut être estimée, indique l?étude, à 700 millions de dollars ». Elle est « bridée par les problèmes d?approvisionnement et de la baisse des remboursements ». Les importations, en revanche, sont « convenablement cernées par les Douanes et par les obligations réglementaires qui les entourent ». Leur montant de 500 millions de dollars « les classe dans les six premiers postes d?importation ». Ces importations, fait savoir l?étude, ont connu une forte croissance au cours de la dernière décennie. Sur les 500 millions de dollars d?importation, « 350 sont constitués par les médicaments ». La France, note l?étude, est de loin le premier fournisseur de l?Algérie en matière de produits pharmaceutiques. « Elle occupe une moyenne de 65% des importations qui se répartissent à parts quasi égales entre opérateurs privés et publics. » Les structures publiques importatrices sont : Simedal, Institut Pasteur d?Algérie et la Pharmacie centrale des hôpitaux. Sur un autre chapitre, celui des infrastructures hospitalières, l?Algérie, lit-on dans l?étude, « dispose d?une bonne infrastructure sanitaire développée, en comparaison avec les autres pays du Maghreb et du Moyen-Orient avec environ 54 000 lits répartis comme suit : 185 hôpitaux relevant des secteurs sanitaires avec 34 500 lits, 32 établissements hospitaliers spécialisés avec 6500 lits, 13 centres hospitaliers universitaires avec 12 900 lits ». Des infrastructures extra-hospitalières complètent ce dispositif avec 482 polycliniques, 1150 centres de santé, 4350 centres de soins, 5047 pharmacies (1099 officines publiques et 3948 officines privées), 120 centres de transfusion sanguine, 91 cliniques privées fonctionnelles (2000 lits) et 125 en cours de réalisation. Les infrastructures publiques sont toutefois, remarque l?étude, « vétustes », car l?équipement a principalement été acquis au cours des années 1980 et, outre son obsolescence, il a souffert de la pénurie de maintenance et de la complexité des procédures d?approvisionnement en pièces de rechange. « Le secteur souffre également d?une forte déperdition de personnel qualifié qui quitte l?Algérie », souligne par ailleurs le document.

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