Algérie - Revue de Presse

Le leasing mobilier en Algérie




MAGHNIA Un chèque annulé et des interrogations Les déboires d?Ouassini Ouassini de Maghnia sont ceux de ces innombrables jeunes Algériens diplômés qui ont naïvement cru s?être sortis de leur galère après que l?Etat leur a permis de monter des projets, grâce à l?accompagnement financier de la Société algérienne de leasing mobilier (Salem). Le cas de M. Ouassini, père de famille, réduit aujourd?hui à la mendicité, est révélateur : ayant bénéficié des équipements et matériels de mécanique agricole - un créneau unique dans la région - dans le cadre d?un projet d?appui à l?exploitation agricole, comme dénommé dans l?attestation de bénéficiaire, signée par le directeur général de Salem en date du 8 juillet 2002, après que tous les services concernés, dont la direction des services agricoles de Tlemcen, ont accordé leur autorisation (choix définitif du fournisseur du matériel avec, à l?appui, une facture définitive, M. Ouassini vit aujourd?hui un cauchemar : le chèque d?un montant de près de 200 millions de centimes sous le numéro 2 126 123 (une copie est en notre possession) est bien arrivé à la Caisse régionale de mutualité agricole. Nous devinons la joie du bénéficiaire, mais il fallait compter sans l?esprit bureaucratique des responsables de ladite caisse qui, subitement, ont signifié à M. Ouassini que le chèque « vient d?être annulé par téléphone ! » Qui a ordonné cette annulation et pourquoi ? « Je ne comprends pas, j?ai en ma possession toutes les autorisations, le certificat de souscription au capital, l?obtention de la CRMA de 50% des frais annuels de location de l?atelier qui n?attend que l?arrivée du matériel après la réception du chèque (le chèque a été émis au nom de mon fournisseur). J?ai signé les échéances et le contrat au niveau de la direction générale de Salem... Avec tout cela, on m?a annoncé verbalement et avec peu d?élégance que ce chèque a été annulé à la suite des directives de la direction générale » M. Ouassini s?est déplacé à la DG de Salem où on lui a signifié : « Va te plaindre auprès de Bouteflika. » Pourtant, quelques mois plus tard, lors d?un séminaire, des responsables de Salem lui ont rendu l?espoir en lui promettant de patienter puisqu?il aura droit également à... un véhicule de type Kangoo. Mais, hélas, il n?aura qu?insultes et humiliations : « J?ai mes yeux pour pleurer parce que je n?ai reçu ni mon chèque encore moins la voiture, je crois rêver. » Lors de nos différents contacts avec les responsables concernés, tous à l?unanimité ont déclaré qu?ils « ne comprenaient pas cette situation puisque M. Ouassini a eu toutes les autorisations et même le chèque. » Le jeune promoteur, qui est déterminé à ne pas abdiquer, demande une enquête pour lever le voile sur cette affaire où l?argent et la crédibilité de l?Etat sont en jeu.

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