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Le danger de mort est omniprésent



Le danger de mort est omniprésent
Pratiquer le jeûne répété sur plusieurs jours présente des risques de complications avérés pour le diabétique insulinodépendant. Son pronostic vital pourrait même être engagé. A la veille du mois de ramadan, l'Association des diabétiques d'Alger lance le débat. C'était, hier, au forum d'El Moudjahid. Jeûner ne veut nullement dire risquer sa vie. C'est en ces termes que Fethi Benachenhou, médecin généraliste de santé de proximité, a recommandé de suivre un régime alimentaire équilibré et à limiter la consommation de sucres rapides pour éviter l'hypoglycémie et l'hyperglycémie. « Lorsqu'on autorise le malade à jeûner, il doit être prêt à se contrôler au moindre signe d'un déséquilibre. Une fatigue, une transpiration ou un étourdissement, c'est le signe qu'il faut arrêter le jeûne », a-t-il conseillé. Le praticien a également insisté sur la nécessité d'éviter de consommer des aliments très riches en sucres en cette période de ramadan qui sont à l'origine de diabète mais surtout des complications. D'après le docteur Benachenhou, « le diabète, maladie dégénérative, mène à l'amputation, la cécité et l'insuffisance rénale. La prise en charge de ces complications est très lourde. Une amputation revient à un milliard de centimes et la prise en charge de l'amputé (soins post-opératoires) coûte 1,2 milliard de centimes ». Le docteur Benachenhou prône la généralisation de l'éducation sanitaire auprès, notamment, des jeunes et l'installation de maisons du diabétique respectueuses des prérogatives et des rôles qui leur sont assignés. Il dira, en substance, que « les médecins traitants se contentent de renouveler les ordonnances sans prendre la peine de contrôler les pieds du patient et de l'initier à un régime salutaire ». Le docteur Ramdane ne manquera pas, pour sa part, de citer différents aliments consommés quotidiennement loin des normes requises. Comme la farine blanche sans le son (noukhala), le blé conservé dans des silos hors normes, d'où l'apparition de moisissures, et l'utilisation d'améliorants et de levure au lieu du levain. Pour ce praticien, il est nécessaire de diminuer la consommation des viandes et de choisir des aliments riches en fibres comme les cardes, les artichauts, et d'éviter les sodas et les boissons gazeuses.Le docteur Fawzi rappelle, à son tour, aux diabétiques de surveiller leur glycémie trois fois par jour. Si elle est de 0,65 ou 3 g, il faut stopper le jeûne. Il conseille, par ailleurs, de ne pas rater le s'hour. Selon lui, ce dernier doit être composé « d'une salade ou d'un légume bien lavé, une tranche de pain beurrée ou du couscous plus un dessert, soit une pomme ou un yaourt ». Il conseille également de beaucoup boire. Pour le président de l'association, Fayçal Ouhadda, « le respect des consignes du médecin traitant est primordial ». Ceci l'emmène à demander au ministère de la Santé de revoir la décision de ne remettre qu'une boîte de bandelettes, sachant que le patient doit effectuer trois contrôles par jour.
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