Algérie - Revue de Presse

Le cri de c?ur des mal logés de Chettia


« Où est l?aide au relogement prévue par la loi ? » Les habitants des maisons précaires interpellent les autorités locales sur « ce qu?elles attendent pour appliquer les dispositions d?aide au relogement figurant dans la loi des finances de 2007 ». L?agglomération de Chettia, située à 10 km au nord de Chlef, sur la route menant à Ténès, fait partie des quatre grandes cités d?habitations en préfabriqué ayant vu le jour suite au séisme d?octobre 1980. Dès 1985, elle est devenue une commune à part entière, compte tenu du nombre important de sa population, estimé à 80 000 habitants qui occupent quelque 6 000 logements de ce type. Néanmoins, la précarité de ces constructions, dont la durée de vie est largement dépassée, a accentué davantage le problème du logement auquel fait face cette collectivité. A cela s?ajoute la faiblesse des programmes d?habitats neufs lancés ces dernières années dans la commune. Conséquences : le nombre des mal logés a tendance à prendre de l?ampleur au point d?engendrer des situations désastreuses sur le plan social et de constituer un sérieux handicap au développement de la région, d?où l?appellation de « grand bidonville de la wilaya », en référence justement à ces milliers de baraques en état de dégradations continues. A vrai dire, les occupants de ce genre d?habitat demeurent toujours sinistrés eu égard à la précarité de leur situation sociale. DES PROMESSES?ET PUIS, RIEN « L?attente n?a que trop duré et les solutions envisagées tardent à voir le jour, à croire que nous n?existons pas pour ces responsables. L?argent coule à flot mais pas pour ces laissés pour compte », déclarent dépités des citoyens rencontrés sur les lieux. Et d?interpeller : « Où est passée l?aide financière tant promise à cet effet par le gouvernement et qui, pourtant, figure dans la loi des finances de 2007 ? Que font les autorités locales pour appliquer les décisions prises dans ce sens par le président de la république ? ». Les responsables locaux semblent plutôt préoccupés par le lancement d?une opération de 2 000 logements sociaux dessinés essentiellement aux locataires, une option que rejettent d?ailleurs en bloc ces derniers. « A l?instar des propriétaires de ce type d?habitat, nous ne sommes pas prêts de quitter nos habitations pour une question d?espace et d?éclatement de la famille. Nous réclamons juste un soutien financier de l?Etat pour pouvoir les réhabiliter et les rendre plus adaptées à nos besoins », soulignent certains d?entre eux.


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