Algérie - Revue de Presse

Le confort, un dernier souci




Qui décide donc des aménagements opérés sur les fourgons de transport ? Des techniciens de la direction de l?énergie et des mines (DMI), un peu paumés devant notre interrogation, ont finalement rétorqué que les véhicules sont acquis prêts à l?emploi chez les constructeurs. C?est ce que confirment les opérateurs eux-mêmes, par la voix du représentant local de l?UNAT. L?installation et l?utilisation généralisée des strapontins qui, en fin de compte, ne sont pas pris pour tels, puisqu?ils sont comptabilisés comme sièges fixes et payés au prix intégral de la place par leurs occupants, seraient donc une donne régulière. Or il n?est pas besoin que d?être un usager plus ou moins assidu pour s?apercevoir que les paramètres techniques du véhicule, ceux axés sur le confort et la sécurité, peuvent s?en trouver altérés. « Le petit couloir de circulation à l?intérieur de l?habitacle d?un minibus est obstrué, parce qu?il faut bien que la course soit rentable au maximum. Les receveurs eux-mêmes n?ont pas droit à leur place et voyagent debout ou accroupis à vos pieds. On est tassé comme des sardines et souvent vous vous comprimez les épaules pour ne pas trop martyriser celles de votre voisin. En cas d?accident, comment ne pas être malmenés en paquets et comment esquisser un geste de sauvetage éventuel ? », décrit un voyageur exaspéré. Le représentant de l?UNAT opine, après reflexion, et trouve pour sa part qu? il y a de quoi redire sur ce point. Les usagers sont par ailleurs invités sur certaines lignes, comme c?est le cas à Béjaïa, de faire une peu évidente gymnastique pour accéder dans les petits Hyndaï ou pour s?en extirper. Que dire également de ces J9 où vous vous retrouvez obligés parfois d?avoir les genoux dans le menton tout le long de votre déplacement. Un autre citoyen fait remarquer que quantités de transporteurs, ignorant pour la plupart toute notion de service public, ne s?embarrassent que rarement de respecter la limitation du nombre d?usagers embarqués, et souvent les bus vous transportent le châssis efflueurant dangeureusement l?asphalte. Les véhicules sont homologués par les services du ministère des Transports, et c?est à ce niveau que les choses doivent être reprises en main, éclaire-t-on encore. Les véhicules sont-ils vendus et mis en exploitation ailleurs selon les mêmes paramètres que ceux qui sont pratiqués dans notre pays ?

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