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Le chahid Felloussia est de retour à M'sila



Enfin le nom du chahid Mohamed Felloussia a repris sa place à l'entrée principale du marché couvert des fruits et légumes de M'sila.La stèle commémorative installée depuis la mise en service de ce lieu de commerce au début des années 1980, pour être ôtée de sa place en 2018 lors de la célébration de l'une des fêtes nationales pour la remplacer par une autre, mentionnant un autre nom, montre ainsi la débandade qui règne au sein de la commission chargée de la désignation des lieux choisis en vue de porter le nom des chouhada. Pourtant, ce ne sont pas les places qui manquent, pour remplacer le nom d'un martyr par un autre. C'est la question qui a été posée par plus d'un parmi les citoyens, notamment les membres de la famille et les enfants du chahid voulant savoir dans quel intérêt fut opérée cette substitution, se demandant s'il y a une différence entre tel ou tel martyr. Les intérêts personnels, tribaux et la complaisance sont à l'origine des désignations de ces lieux pouvant servir de mémoire historique surtout pour les futures générations ; Malheureusement, les personnes de mauvaise foi ne font que souiller ces moments, qui ne peuvent être oubliés par les familles révolutionnaires , les enfants de chouhada et les vrais moudjahidine qui n'ont jamais raté la commémoration des différentes fêtes nationales.
Cette anarchie qui règne à M'sila, au vu et au su de tous les responsables de la wilaya, la direction des moudjahidine et du secrétariat des moudjahidine de la wilaya qui se sont succédé aux différents postes, n'a pas touché seulement le martyr Felloussia Mohamed. On trouve d'autres chahids, omis et effacés volontairement de la liste. Tel est le cas du plus jeune chahid de la région du Hodna. Il s'agit de Laïdi Abdallah, mort exécuté à l'âge de 19 ans, au barrage du K'sob situé à 14 km au nord de M'sila, sans être jugé, pour avoir combattu le colonialisme français dès son jeune âge. Il était chargé, durant la Révolution, de la mission de piéger les convois militaires à l'aide de bombes artisanales qu'il préparait et plaçait sur leur chemin, provoquant la mort et la blessure des dizaines de militaires français et leurs alliés parmi les harkis. La chahida Dakhouche Khedidja, n'a, elle aussi, jamais été évoquée par ces responsables. Heureusement que son nom restera éternel au sein de sa famille et de sa tribu, qui se rappellent qu'elle est morte au douar « Khebab » en compagnie de 11 combattants tombés au champ d'honneur, attaqués de bon matin par les forces de l'ennemi ayant agi suite à des informations de la présence de moudjahidine au douar. La chahida a reçu une balle, puis tomba sur le feu allumé pour préparer le petit déjeuner et le café du matin en dehors de sa «khaïma» (une tente, faite de poils de dromadaire) avant d'être calcinée après le coup de la balle reçue. La preuve aussi de cette anarchie, des noms signalés à deux reprises dans deux endroits différents, et bien d'autres aberrations. A rappeler que le chahid Felloussia Mohamed est mort exécuté, lui aussi, au barrage du k'sob en compagnie de 14 autres responsables politiques et militaires parmi l'élite ayant travaillé pour le recrutement des militaires et la sensibilisation des citoyens dans la région du Hodna, contre les forces de l'ennemi.
A. Laïdi



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